En 2023/2024, plus de la moitié de l'électricité consommée dans l'Union européenne provient de sources à faible émission de carbone, représentant au total environ 74 % de la consommation. Parmi ces sources d'énergie propre, le nucléaire occupe une place prépondérante avec près de 24 %, suivi de près par l'énergie éolienne et l'énergie hydraulique, qui représentent respectivement environ 19 % et 17 %. L'énergie solaire contribue également avec environ 10 %, tandis que les bio-carburants ajoutent une part plus modeste de près de 4 %. En revanche, l'énergie fossile représente environ 24 % de la consommation électrique de l'UE, avec le gaz et le charbon étant les principales sources. La réduction de cette dépendance aux combustibles fossiles est cruciale pour lutter contre le changement climatique et réduire la pollution de l'air.
Pour accroître la production d'électricité à faible émission de carbone, l'UE devrait envisager d'élargir sa capacité de production nucléaire et éolienne. La France, la Slovaquie et même certains pays en dehors de l'UE comme l'Ukraine et la Suisse montrent la voie en générant une part majeure de leur électricité à partir du nucléaire, respectivement à hauteur de 67 %, 60 %, 55 % et 44 %. Ces exemples soulignent le potentiel de l'énergie nucléaire pour fournir de grandes quantités d'électricité propre. De la même manière, le Danemark et l'Irlande prouvent l'efficacité de l'énergie éolienne, qui couvre 59 % et 34 % de leurs besoins en électricité, respectivement. L'UE pourrait imiter ces succès pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en investissant également davantage dans l'expansion de l'énergie solaire, comme le montre l'ascension de l'énergie solaire en Grèce et au Chili avec une contribution de plus de 20 % dans ces pays.
L'histoire de l'électricité à faible émission de carbone dans l'UE révèle des évolutions notables, en particulier dans le secteur nucléaire. Dans les années 1980, la capacité nucléaire a connu une forte expansion, avec des augmentations significatives en 1981 et 1984, où la production a grimpé de 80 et 103 TWh respectivement. Cependant, ces dernières décennies ont vu d'importantes baisses en 2009, 2020 et 2022, avec des diminutions de 60, 83 et 123 TWh respectivement. Ces déclins soulignent un besoin urgent de réinvestissement et de revitalisation de l'infrastructure nucléaire existante pour garantir la stabilité énergétique et renforcer la production à faible émission de carbone dans l'UE. Par contraste, l'énergie hydraulique a connu des hauts et des bas mais reste une composante cruciale de l'énergie propre, avec des additions notables comme en 2023/2024 où elle a augmenté de plus de 119 TWh. L'énergie éolienne et solaire, quant à elles, continuent de croître, signe prometteur pour l'avenir énergétique durable de l'UE.