En 2024, la consommation d'électricité au Japon se caractérise principalement par une forte dépendance aux énergies fossiles, qui représentent plus de la moitié de la production totale, soit environ 68,5 %. Parmi celles-ci, le gaz et le charbon sont les principales sources, avec respectivement 33,9 % et 31,87 %. D'un autre côté, l'énergie bas carbone ne représente que 31,5 % de la production. Dans cette catégorie, le solaire est la source prédominante avec presque 10 %, suivi par le nucléaire à 8,31 %, l'énergie hydraulique à 7,63 %, le bio-carburant à environ 4,55 % et enfin l’éolien, qui demeure sous-exploité avec un peu plus de 1 %. Il est évident que le Japon doit renforcer sa production d'électricité bas carbone pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique et de la pollution de l'air liés aux énergies fossiles.
Le Japon pourrait s'inspirer de pays ayant réussi à augmenter leur part d'électricité bas carbone. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent chacune plus de 60 % de leur électricité grâce au nucléaire. Cette réussite montre l'efficacité du nucléaire en tant que source d'énergie bas carbone. Par ailleurs, le Danemark a réussi à produire plus de 50 % de son électricité grâce à l'éolien, soulignant le potentiel éolien pour le Japon. De même, des pays comme le Liban et le Chili ont obtenu des résultats significatifs avec le solaire, atteignant 31 % et 22 % respectivement. Adopter et adapter de telles stratégies, en tenant compte des réalités locales japonaises, peut être bénéfique pour augmenter la part d'énergies propres au Japon.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Japon a été marquée par plusieurs fluctuations, notamment dans le secteur nucléaire. Dans les années 1980, le Japon a vu une croissance régulière de la production nucléaire avec des augmentations annuelles significatives, par exemple 27,7 TWh en 1978 et 25,3 TWh en 1985. Cependant, les années 2000 ont été plus instables avec des baisses notables comme en 2003 (-55,1 TWh) et un redémarrage en 2004 (+42,4 TWh). La catastrophe de Fukushima en 2011 a entraîné une chute dramatique de la production nucléaire (-186,5 TWh), reflétant une réticence temporaire mais compréhensible envers cette source d'énergie. Depuis, le Japon semble renouer progressivement avec le nucléaire, avec par exemple des augmentations de 32 TWh en 2018 et 25,7 TWh en 2023. Cette histoire met en lumière l'importance de l'énergie nucléaire pour potentiellement équilibrer les besoins énergétiques durables du pays.