Actuellement, la consommation d'électricité en Afrique subsaharienne repose principalement sur les sources fossiles, avec plus de 60% de l'électricité produite à partir de ces énergies, dont le charbon et le gaz. Le charbon représente à lui seul environ 42% de cette production, tandis que le gaz en constitue environ 14%. Quant aux sources d'énergie bas carbone, elles représentent un peu moins de 36% de la production totale d'électricité. Parmi ces énergies, l'hydroélectricité est prédominante, représentant près de 28%. Les autres sources d'énergie bas carbone comme l'éolien, le nucléaire, le solaire, et les géothermiques et bio-carburants ont une part plus modeste, aux alentours de 2% pour chacune. L'Afrique subsaharienne a donc une opportunité significative d'améliorer son mix électrique en augmentant la part des énergies bas carbone, ce qui pourrait réduire son impact environnemental et sa dépendance aux énergies fossiles.
Pour accroître la production d'électricité bas carbone, l'Afrique subsaharienne peut s'inspirer des succès observés ailleurs. Des pays comme l'Uruguay et le Danemark ont considérablement enrichi leur production éolienne, atteignant respectivement 36% et 61% de leur électricité de cette source. L'approche prise par la France, avec plus des deux tiers de son électricité issue du nucléaire, montre également une voie efficace pour accroître la production bas carbone tout en maintenant un approvisionnement énergétique stable et constant. La région pourrait également bénéficier d'une expansion du solaire, à l'image du Yémen et de la Namibie, qui ont respectivement atteint des niveaux de 20% et 13% de leur production électrique. L'investissement dans ces technologies, accompagné d'une coopération internationale et de politiques énergétiques favorisant les infrastructures vertes, pourrait aider l'Afrique subsaharienne à réaliser ses objectifs énergétiques durables.
Historiquement, l'Afrique subsaharienne a vu une évolution notable dans le domaine des énergies bas carbone au cours des dernières décennies. Entre 2013 et 2022, l'hydroélectricité a régulièrement augmenté, avec des hausses substantielles enregistrées en 2014, 2018 et 2020, chacune apportant plusieurs térawattheures de capacité additionnelle. L'énergie éolienne a aussi contribué à cette progression, surtout en 2015 et 2021, avec une augmentation notable de la production. Cependant, l'énergie nucléaire a connu des variations, avec des augmentations de production en 2016 et 2021, mais aussi des déclins significatifs, notamment en 2018 et 2022. Ces fluctuations dans le nucléaire devraient inciter à une meilleure coordination et à des investissements continus pour garantir la stabilité de cette source d'énergie essentielle. En renforçant ses efforts pour assurer une expansion fiable des sources bas carbone, l'Afrique subsaharienne peut aspirer à un avenir énergétique plus propre et plus résilient.