En 2023, le Canada a fait d'énormes progrès en matière de consommation d'électricité à faible émission de carbone, obtenant plus de 80 % de son électricité à partir de sources bas carbone. Plus de la moitié de cette électricité provient de l'énergie hydraulique, tandis que le nucléaire contribue à environ 14 %. Les énergies éolienne et solaire représentent ensemble près de 8 %, et les sources géothermiques et bio-carburants constituent une petite partie d'environ 2 %. Toutefois, les énergies fossiles restent encore responsables de presque 19 % de la production d'électricité, le gaz en représentant environ 14 % et le charbon un peu moins de 4 %. Pour continuer à progresser, le Canada doit électrifier d'autres secteurs, tels que le transport, le chauffage, et l'industrie, exigeant ainsi une augmentation significative de l'électricité propre.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Canada pourrait étendre sa capacité nucléaire existante. Cette technologie est déjà une source importante d'électricité propre dans le pays. En construisant de nouvelles centrales nucléaires et en modernisant celles déjà en service, le Canada pourrait réduire davantage la part des énergies fossiles dans son mix énergétique. En parallèle, le développement de l'énergie éolienne et solaire pourrait également jouer un rôle crucial, étant donné leurs contributions existantes et leur potentiel futur. L'objectif serait de garantir une électricité propre, fiable et durable pour répondre aux besoins croissants liés à l'électrification des secteurs clés de l'économie.
L'histoire de l'électricité bas carbone au Canada montre des tendances intéressantes. Dans les années 1980, la capacité hydraulique a augmenté de manière significative avec des ajouts notables en 1978, 1981 et 1984. Cependant, il y a eu des baisses importantes en 1989 et 1998. Dans les années 1990, le nucléaire a commencé à augmenter sa part dans le mix énergétique avec des augmentations remarquables en 1993 et 1994. L'énergie hydraulique a continué d'osciller avec des hausses en 1996 et des baisses en 1999 et 2001. Les années 2000 ont vu des augmentations substantielles de l'hydroélectricité en 2005 et 2007, malgré quelques déclins en 2003. En particulier, l'année 2023 a été marquée par une baisse significative de 33,5 TWh en énergie hydraulique, soulignant l'importance de diversifier davantage le portefeuille énergétique avec plus de nucléaire et d'autres sources bas carbone pour maintenir un approvisionnement stable.