En Corée du Sud, la consommation d'électricité au cours des 12 derniers mois, d'octobre 2023 à septembre 2024, révèle une dépendance significative aux sources traditionnelles. Plus de la moitié de l'électricité est générée par des sources d'énergie fossile, avec le charbon comptant pour environ 30% et le gaz pour près de 27%. Toutefois, l'énergie bas carbone joue un rôle substantiel, représentant environ 41% de la production totale. Le nucléaire constitue la majeure partie de cette catégorie, générant presque un tiers de l'électricité totale. Les énergies telles que le solaire et les bio-carburants restent marginales, avec 6% et près de 2% respectivement, tandis que l'énergie hydraulique apporte une contribution encore plus modeste.
Pour augmenter la production d'électricité à faible émission de carbone, la Corée du Sud pourrait considérablement accroître sa capacité nucléaire, étant déjà un acteur clé dans cette technologie. En prenant exemple sur la France, où le nucléaire génère 68% de l'électricité, ou encore sur la Slovaquie et l'Ukraine, qui dépendent fortement de cette source avec respectivement 60% et 55%, la Corée du Sud pourrait suivre une stratégie similaire pour renforcer son mix énergétique propre. De plus, examiner le succès des pays dans le développement de l'éolien, comme le Danemark avec 59% de l'électricité d'origine éolienne, pourrait fournir des leçons utiles pour diversifier davantage son approche énergétique durable.
Historiquement, la production d'électricité d'origine nucléaire en Corée du Sud a connu des hauts et des bas. Dans les années 1980 et 1990, des augmentations substantielles ont été enregistrées, notamment avec des croissances de 11,6 TWh en 1986 et 13,4 TWh en 1999. Cependant, au cours des années 2013 à 2018, des baisses notables ont été observées, impactant négativement la production nucléaire. Plus récemment, depuis 2019, il y a eu un rebond significatif avec des augmentations notables, atteignant 18 TWh en 2022. L'année 2024 marque également une étape importante pour l'énergie solaire, avec une augmentation de 6,8 TWh, illustrant une diversification bienvenue dans les sources bas carbone.