La France réalise actuellement un exploit impressionnant en obtenant plus de 96 % de son électricité à partir de sources d'énergie bas carbone. Le nucléaire joue un rôle central en fournissant environ 68 % de l'électricité du pays. L'énergie hydraulique contribue pour environ 14 %, tandis que les énergies éolienne et solaire ajoutent presque 9 % et 4 % respectivement. En revanche, l'énergie fossile, principalement le gaz, ne représente que 3,6 % de la production totale d'électricité. Cet engagement envers l'énergie propre permet à la France de rester un acteur clé dans l'exportation nette d'électricité, aidant ainsi ses voisins à réduire leurs émissions. Pour l'avenir, le défi majeur consistera à électrifier d'autres secteurs comme le transport, le chauffage et l'industrie, ce qui nécessitera une augmentation significative de la production d'électricité.
Pour renforcer encore sa production d'électricité bas carbone, la France pourrait envisager d'étendre ses capacités nucléaires existantes. Le nucléaire est déjà bien établi et génère une grande partie de l'électricité du pays, ce qui en fait une solution fiable pour répondre à la demande croissante. En parallèle, intensifier l'installation d'énergies éolienne et solaire pourrait compléter cette expansion, tout en consolidant la position du pays comme chef de file mondial dans la production d'énergie propre. Des investissements dans la recherche et le développement pourraient améliorer l'efficacité et les technologies de ces sources d'énergie, permettant une transition énergétique encore plus durable et résiliente.
Historiquement, la France a connu plusieurs décennies de changements notables dans sa production d'électricité bas carbone. Dès la fin des années 1970, l'énergie hydraulique a connu un essor important en 1977. Les années 1980 ont marqué l'expansion la plus spectaculaire du nucléaire, avec des hausses significatives chaque année jusqu'en 1986. Cependant, quelques ralentissements ont été observés à divers moments, avec des baisses notables en 2009 et surtout en 2022. Ces fluctuations sont préoccupantes, car le recul du nucléaire pourrait compromettre les objectifs de réduction d'émissions. Récemment, une reprise encourageante a été observée, avec une augmentation de la production nucléaire en 2021 et 2023. L'énergie hydraulique a également augmenté en 2024, illustrant le potentiel continu de la France à produire de l'électricité bas carbone.