Au cours de la période allant de septembre 2023 à août 2024, la consommation d'électricité en Allemagne a été principalement partagée entre des sources d'énergie bas carbone et fossiles. Plus de la moitié de l'électricité, soit environ 62%, provenait de sources d'énergies propres telles que l'éolien (31%), l'énergie solaire (13%) et l'hydroélectricité (9%), ainsi qu'un petit apport de bio-carburants (9%). En comparaison, les énergies fossiles constituaient approximativement 33% de la consommation électrique, avec le charbon contribuant à un peu plus de 21% et le gaz à environ 11%. Les imports nets représentaient près de 4,5% de la consommation d'électricité totale, jouant ainsi un rôle modeste mais notable.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, l'Allemagne pourrait intensifier ses efforts dans le développement de l'éolien et du solaire, ces technologies étant déjà largement déployées sur le territoire. En prenant exemple sur des pays similaires qui ont réussi avec d'autres formes d'énergie bas carbone, comme la France (67% de l'électricité provenant du nucléaire) ou la Finlande (39%), l'Allemagne pourrait rationaliser et encourager l'expansion de son parc nucléaire. Ces pays ont démontré que l'énergie nucléaire peut assurer une production stable et massive, contribuant efficacement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en assurant la sécurité énergétique.
Regardons maintenant l'histoire de l'électricité bas carbone en Allemagne. Dans les années 1980, l'énergie nucléaire a connu une forte croissance avec des augmentations significatives en 1984 (26,3 TWh) et 1985 (34,3 TWh). Cependant, à partir de 2007, la tendance s'est inversée avec une réduction de 26,8 TWh, suivie de baisses successives en 2009 (-13,6 TWh), 2011 (-32,6 TWh) et 2022 (-34,4 TWh). Parallèlement, la production d'énergie éolienne a connu une forte hausse, notamment en 2015 (22,1 TWh) et 2017 (25,8 TWh). Plus récemment, une reprise de l'énergie hydraulique en 2023-2024 a contribué avec une augmentation de 24,4 TWh. Ces variations montrent l'évolution de la transition énergétique en Allemagne, avec une baisse marquée de l'énergie nucléaire malgré son potentiel pour une production stable et sans émissions.