Actuellement, la consommation d'électricité à Taïwan dépend principalement de l'énergie fossile, qui représente un peu plus de 82 % du mix énergétique. Les deux sources principales de cette catégorie sont le gaz et le charbon, contribuant chacune à près de 40 % de l'électricité totale. D'autre part, l'énergie bas carbone couvre environ 17 % du bouquet énergétique. Parmi ces sources propres, le nucléaire représente près de 6 %, suivi du solaire avec environ 5 %, l'éolien avec presque 3 %, et l'énergie hydraulique un peu plus de 2 %. L'huile et les renouvelables indéterminés ont des parts proches de zéro.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, Taïwan peut s'inspirer de l'expérience de pays similaires. Par exemple, la France et la Slovaquie dépendent largement de l'énergie nucléaire, générant respectivement 67 % et 60 % de leur électricité à partir de cette source. De plus, des pays comme le Danemark et l'Uruguay ont réussi à intégrer des parts significatives d'énergie éolienne, atteignant 61 % et 36 % de leur électricité respectivement. En s'inspirant de ces modèles, Taïwan pourrait envisager une expansion substantielle de l'énergie nucléaire et de l'éolien pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et renforcer sa résilience énergétique.
L’évolution historique de la production d'électricité bas carbone à Taïwan montre plusieurs phases intéressantes. Dans les années 1980, la production d'électricité nucléaire avait connu une croissance notable avec des augmentations annuelles allant jusqu'à 6 TWh. Cependant, des décennies plus tard, au début des années 2000, il y a eu des baisses significatives dans la production nucléaire, notamment en 2001 et de nouveau dans les années 2010. Ces baisses contrastent fortement avec les récentes augmentations de la production solaire et éolienne, qui ont chacune augmenté d'environ 2,7 TWh en 2022 et 2023. Alors que Taïwan cherche à diversifier son mix énergétique, l'historique de l'énergie nucléaire et des énergies éolienne et solaire démontre un potentiel inexploité pour renforcer la part des énergies bas carbone.