Actuellement, la consommation d'électricité en Roumanie se compose majoritairement d'énergie bas carbone, représentant environ 64% de la production totale. Dans cette catégorie, l'énergie hydraulique et le nucléaire se distinguent avec respectivement environ 27% et 20% de la part totale. Ces sources d'énergie propre contribuent considérablement à réduire les émissions de carbone. D'un autre côté, l'énergie fossile représente un peu moins d'un tiers, soit environ 32%, avec le gaz et le charbon dominant ce secteur. Cela contraste avec l'engagement mondial vers des solutions plus durables. Les importations nettes complètent le panorama avec environ 4%, tandis que l'éolien et le solaire, issus de sources bas carbone, apportent respectivement environ 12% et 4%, marquant le potentiel de croissance dans le secteur de l'énergie verte.
Pour accroître la production d'électricité bas carbone, la Roumanie pourrait tirer parti de l'expansion de ses secteurs nucléaire et éolien, qui sont déjà assez bien développés. L'exemple de la France, où le nucléaire contribue à 68% de la production électrique, ou de la Slovaquie avec 60%, montre que l'investissement dans cette technologie est largement fructueux. De même, le Danemark démontre comment l'éolien peut représenter une part significative de la production avec 59% de celle-ci. La Roumanie bénéficierait d'étudier et de s'inspirer de ces modèles pour renforcer et diversifier sa production d'énergie propre. Explorer cette voie pourrait non seulement améliorer l'indépendance énergétique du pays mais également diminuer son empreinte carbone.
L'histoire de l'électricité bas carbone en Roumanie a connu plusieurs évolutions marquantes. Dans les années 1990, l'énergie hydraulique a été sujette à des fluctuations constantes, avec des hausses notables comme en 1991 et 1995 mais aussi des baisses importantes en 1992 et 2000. En 1997, la montée du nucléaire avec une augmentation de 4 TWh a marqué un tournant vers la diversification des sources d'énergie bas carbone. Les années 2010 ont été dominées par une variabilité dans la production hydraulique, culminant avec des pertes significatives en 2011 et des gains en 2013 et 2023. Face à ces variations de l'énergie hydraulique, l'expansion du secteur nucléaire en Roumanie s'avère être une décision stratégique essentielle pour maintenir un approvisionnement stable et durable en électricité bas carbone.