Actuellement, au Luxembourg, plus de 70% de l'électricité consommée entre novembre 2023 et octobre 2024 provient des imports nets. L'énergie bas carbone représente environ un quart de la consommation d'électricité totale. Parmi ces sources d'énergie bas carbone, l'éolien constitue un peu plus de 10%, les bio-carburants environ 6,5%, le solaire un peu plus de 6%, et l'énergie hydraulique environ 2%. Les combustibles fossiles, en particulier le gaz, contribuent à peine à l'alimentation électrique du pays, avec une part de seulement 1,5%. Ce recours massif aux imports nets indique une dépendance importante aux sources d'électricité étrangères, et souligne le potentiel et la nécessité d'une production locale accrue d'énergie bas carbone pour garantir une production d’électricité plus propre et indépendante.
Pour améliorer sa production d'électricité bas carbone, le Luxembourg devrait considérer l'extension de sa capacité éolienne, compte tenu de l'importance déjà notable de cette source dans son mix énergétique. En s'inspirant d'autres pays ayant réussi dans ce domaine, le Luxembourg pourrait explorer davantage l'énergie nucléaire et éolienne. La France et la Suisse, par exemple, génèrent respectivement 67% et 44% de leur électricité à partir de l'énergie nucléaire, une source propre et stable. De plus, le modèle danois, où l'éolien représente 59% de la production électrique, montre l'efficacité de maximiser les ressources éoliennes dans des conditions favorables. En se concentrant sur l'expansion des technologies bas carbone éprouvées, le Luxembourg pourrait réduire sa dépendance aux imports et renforcer sa résilience énergétique.
Historiquement, l'électrification à faible empreinte carbone au Luxembourg a évolué de manière irrégulière, en particulier en ce qui concerne l'énergie hydraulique. Dans les années 1990, le pays a connu plusieurs années de fluctuations dans la production d'énergie hydraulique, avec une légère baisse en 1992 et 1993 suivie de modestes augmentations au milieu de la décennie. La fin des années 1990 et le début des années 2000 montrent également une variabilité significative, avec des baisses importantes en 1999 et 2000. Les développements plus récents incluent une augmentation progressive de l'énergie éolienne depuis 2017, et des additions à la capacité en bio-carburants et solaire au cours des dernières années. Cette trajectoire laisse entrevoir un potentiel d'expansion continue pour les sources d'énergie éoliennes et solaires, offrant ainsi une chance d'améliorer encore la durabilité du mix électrique du Luxembourg.