En 2023, plus des trois quarts (76 %) de l'électricité consommée au Luxembourg étaient des importations nettes. En ce qui concerne la production locale, l'énergie bas carbone représentait un peu plus du cinquième (23 %) de l'électricité totale, avec une prédominance de l'éolien (10 %) et du solaire (5 %) suivis des bio-carburants (5 %). L'énergie fossile, pratiquement entièrement composée de gaz, n'atteignait même pas 2 %, tandis que l'hydroélectricité représentait environ 1,5 %.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Luxembourg pourrait envisager d'élargir son parc éolien. En effet, des pays comme le Danemark et l'Irlande génèrent respectivement 59 % et 35 % de leur électricité grâce à l'énergie éolienne, ce qui montre le potentiel de cette source d'énergie. De plus, le Luxembourg pourrait prendre exemple sur des pays comme la France, la Slovaquie ou l'Ukraine, qui utilisent massivement l'énergie nucléaire, une autre source d'énergie bas carbone, pour leur production d'électricité. Ces pays tirent respectivement 66 %, 61 % et 58 % de leur électricité de l'énergie nucléaire.
Au niveau historique, le Luxembourg a choisi l'hydroélectricité comme première source d'énergie bas carbone. Au cours des années 1985 à 2013, la production d'électricité hydraulique a subi de nombreuses fluctuations, passant de petites augmentations (0,1 TWh en 1985) à des baisses marquées (-0,9 TWh en 2009). À partir de 2017, l'énergie éolienne a commencé à être utilisée, suivie en 2020 par l'introduction des bio-carburants. Malheureusement, la production d'électricité à partir de ces deux dernières sources est restée faible, avec seulement 0,1 TWh supplémentaire chacune en 2023 comparé à 2020. La promotion et l'expansion de l'énergie nucléaire, éolienne et solaire pourraient apporter une contribution significative à la production d'électricité bas carbone du Luxembourg dans les années à venir.