Actuellement, en Croatie, la consommation d'électricité est principalement alimentée par des sources d'énergie bas carbone et des imports nets. Les sources bas carbone représentent un peu plus de la moitié de l'électricité consommée, avec une contribution significative de l'énergie hydraulique, qui compose 35 % de l'ensemble. L'éolien et les bio-carburants fournissent respectivement environ 13 % et 5 % de l'énergie, tandis que le solaire contribue à un peu plus de 4 %. Du côté des énergies fossiles, celles-ci constituent 21 % de la consommation d'électricité, dominées par le gaz à plus de 17 % et le charbon à 4 %. Près de 21 % de l'électricité provient des imports nets, soulignant une forte dépendance des importations pour satisfaire la demande énergétique.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone en Croatie, il serait stratégique d'exploiter davantage le potentiel de l'énergie éolienne, déjà bien développée. La Croatie peut également s'inspirer des réussites d'autres pays européens pour renforcer sa production d'électricité nucléaire. Par exemple, en France, 68 % de l'électricité provient du nucléaire, et en Slovénie voisine, cette part est de 34 %. Le développement d'une infrastructure nucléaire robuste pourrait significativement augmenter la proportion d'électricité bas carbone, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et des imports. En adoptant une telle stratégie, la Croatie pourrait non seulement réduire son empreinte carbone, mais aussi renforcer sa sécurité énergétique.
Regardant l'historique de l'électricité bas carbone en Croatie, l'énergie hydraulique a connu des fluctuations significatives. Depuis les années 1990, certains pics notables incluent une augmentation de 2,2 TWh en 1996 et de 3,6 TWh en 2013. Parallèlement, il y a eu aussi des baisses, notamment une diminution de 4,1 TWh en 2011. Ces variations suggèrent une vulnérabilité aux conditions climatiques influençant les ressources hydrauliques. Pour stabiliser et sécuriser cette production, l'intégration accrue d'autres énergies bas carbone comme le nucléaire ou l'éolien offrirait une solution complémentaire, atténuant les impacts de ces fluctuations sur l'approvisionnement électrique du pays.