En 2024, la consommation d'électricité en Croatie montre une répartition où plus de la moitié provient de sources d'énergie bas-carbone, avec un pourcentage d'environ 63%. L'hydroélectricité joue un rôle primordial, représentant quasiment 39% de l'électricité produite dans le pays. Les énergies éolienne et solaire contribuent également au bouquet énergétique bas-carbone, avec l'éolien fournissant près de 16% et le solaire environ 1,5%. En revanche, les énergies fossiles continuent d'avoir un impact avec une part de 22%, le gaz et le charbon étant les principaux contributeurs. Cependant, l'utilisation de l'électricité générée par ces sources fossiles soulève des préoccupations environnementales, notamment le changement climatique et la pollution de l'air. Les imports nets représentent 15% de l'approvisionnement en électricité, témoignant d'une dépendance énergétique extérieure.
Pour accroître la production d'électricité bas-carbone, la Croatie pourrait envisager d'élargir ses infrastructures éoliennes, compte tenu de leur contribution déjà significative. En s'inspirant des pays voisins performants, la Croatie pourrait tirer des enseignements de l'expansion réussie de l'énergie nucléaire. Par exemple, la Slovénie obtient environ un tiers de son électricité via le nucléaire. L'énergie solaire pourrait également être renforcée, à l'instar de la Grèce, où le solaire contribue à 22% de la production électrique. Les investissements dans ces technologies non seulement réduiraient la dépendance aux énergies fossiles mais renforceraient aussi la sécurité énergétique tout en diminuant l'empreinte carbone du pays.
Historiquement, la production d'électricité bas-carbone en Croatie a été dominée par l'énergie hydroélectrique. Depuis les années 1990, la production d'hydroélectricité a connu des fluctuations significatives. Par exemple, les années 1991 et 1996 ont vu des augmentations notables, suivies de baisses importantes en 1992 et 1997. Les années 2000 ont également montré un schéma similaire avec des hausses en 2004 et 2009, et des baisses marquées notamment en 2011. De tels changements dans la production hydroélectrique soulignent l'importance d'une approche diversifiée vers d'autres énergies bas-carbone pour assurer une production électrique stable et durable. De plus, une diversification renforcée avec des énergies comme l'éolien et le nucléaire pourrait stabiliser la production et atténuer les impacts variables des conditions hydrologiques.