Actuellement, en Belgique, l'électricité est majoritairement produite à partir de sources d'énergie bas carbone, représentant près de 69% de la consommation nationale d'électricité. Parmi ces sources, le nucléaire joue un rôle prépondérant, contribuant à plus de 36% du total. L'énergie éolienne représente environ 17%, et l'énergie solaire 9,5%, montrant ainsi un engagement significatif envers les solutions propres. En ce qui concerne les combustibles fossiles, essentiellement du gaz, ils couvrent un peu plus de 12% de l'électricité consommée. Les imports nets remplissent près de 12% des besoins. Les bio-carburants et l'énergie hydraulique, bien que considérés comme bas carbone, ne représentent qu'une part mineure du mix électrique, chacun à près de 3%. Cette répartition, couvrant la période allant d'octobre 2023 à septembre 2024, met en évidence la forte dépendance de la Belgique à l'énergie nucléaire parmi les solutions bas carbone.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Belgique pourrait se concentrer sur l'expansion du nucléaire et de l'énergie éolienne car ces sources génèrent déjà d'importantes quantités d'électricité propre. Le pays peut s'inspirer de la France, où l'électricité provenant du nucléaire atteint 67%, ce qui témoigne de l'efficacité et de la sécurité de cette technologie. De même, en regardant vers le Danemark, où l'éolien représente 61% de la production électrique, la Belgique pourrait tirer des leçons des politiques et des incitations à adopter pour renforcer l'infrastructure éolienne. Enfin, en explorant l'intégration intelligente du solaire, comme le fait la Grèce avec une pénétration solaire de 22%, la Belgique peut diversifier davantage ses sources bas carbone, tout en réduisant les importations d'électricité.
La Belgique a connu une histoire marquée par une forte dépendance à l'énergie nucléaire. Dans les années 1970 et 1980, on observe une augmentation notable de la production électrique nucléaire, avec des hausses significatives en 1975, 1976, 1983, 1984, et 1985. Cependant, au tournant des années 2010, une instabilité dans la production est perceptible, avec des baisses alarmantes en 2012, 2014, et surtout en 2018. Heureusement, certaines années comme 2016 et 2019 ont permis de combler ces lacunes avec des augmentations substantielles. Récemment, en 2023, la baisse de la production nucléaire met en lumière l'urgence de revitaliser cette source d'énergie cruciale. En parallèle, l'énergie éolienne a commencé à grimper, avec des contributions croissantes en 2020 et 2023, suggérant une progression positive dans le mix énergétique bas carbone de la Belgique.