En 2024, la consommation d'électricité en Belgique montre une prédominance des sources d'énergie bas carbone. Avec plus des deux tiers de l'électricité provenant de sources bas carbone, la Belgique s'appuie fortement sur le nucléaire, qui représente plus d'un tiers de toute sa production d'électricité. L'éolien suit de près, représentant environ 16% de la production, légèrement surpassée par le gaz, qui fait partie des énergies fossiles, également à 16%. L'énergie solaire contribue à environ 11% de la production totale, et les bio-carburants à environ 4%, ce qui montre que les énergies renouvelables occupent encore une place significative dans le mix énergétique. Cependant, il est à noter que l'énergie fossile représente tout de même près de 20% de l'électricité en Belgique, ce qui constitue une part non négligeable et soulève des préoccupations liées aux impacts environnementaux. Les imports nets d'électricité atteignent un peu plus de 10%, ce qui témoigne aussi d'une dépendance extérieure en partie pour compléter le mix domestique.
L'électricité augmente-t-elle en Belgique ?
Au fil des années, la consommation d'électricité par personne en Belgique a diminué, marquant une décroissance par rapport aux records passés. En 2024, la consommation est de 7182 kWh par personne, une baisse significative de 1897 kWh par rapport au pic de 2006. De même, la production d'électricité bas carbone par personne a également diminué, passant de 6315 kWh en 2021 à 4958 kWh en 2024. Cette baisse de la production bas carbone, particulièrement en nucléaire, est inquiétante car elle pourrait limiter la capacité de la Belgique à répondre à la demande croissante d'électrification future et exacerber sa dépendance aux énergies fossiles.
Suggestions
Pour renforcer la production d'électricité bas carbone, la Belgique pourrait élargir ses capacités nucléaires, éoliennes et solaires, qui sont déjà bien établies. En suivant l'exemple d'autres régions pionnières, comme la France avec 68% d'électricité d'origine nucléaire, la Belgique pourrait maximiser son potentiel nucléaire. De même, un regard vers des pays comme l'Iowa, où 63% de l'électricité provient de l'éolien, pourrait inspirer des stratégies efficaces pour accroître l'éolien. Pour le solaire, bien que le Liban génère 31% de son électricité grâce au solaire, se positionner en s'inspirant de tels exemples pourrait aider la Belgique à améliorer sa part solaire. Ainsi, l'élargissement de ces technologies bas carbone pourrait réduire sa dépendance à l'importation et aux combustibles fossiles.
Histoire
L'histoire de l'électricité bas carbone en Belgique a été marquée par des fluctuations notables, notamment dans le secteur du nucléaire. Les années 1970 et 1980 ont vu une montée en puissance du nucléaire, avec des augmentations significatives, comme en 1983 où le nucléaire a crû de 8,4 TWh. Cependant, ces dernières décennies ont été marquées par des déclins. Par exemple, depuis 2012, la production nucléaire a connu des baisses successives avec des baisses drastiques comme celles de 2018 (-13,6 TWh) et 2023 (-11 TWh). Malgré ces ralentissements, quelques rebonds ont été observés, notamment en 2016 et en 2019. Pour regagner un élan durable, la Belgique devra capitaliser sur ces périodes de croissance pour renforcer son infrastructure bas carbone et inverser la tendance de déclin observée.
Electrification
Nous estimons le degré d'électrification en comparant les émissions d'électricité et d'énergie totale. En savoir plus sur la méthodologie.