En 2024, la consommation d'électricité en Slovénie présente une nette prédominance des énergies bas carbone, qui représentent plus de 70% du total. Parmi celles-ci, l'énergie nucléaire et l'hydroélectricité dominent, chacune fournissant environ un tiers de l'électricité, ce qui démontre un engagement fort envers des sources d'énergie propres. En revanche, l'énergie fossile constitue un peu plus de 20% de la consommation électrique, avec le charbon en tête, contribuant à près de 20%. Les énergies solaires, bien que présentes, ne représentent qu'un peu plus de 3%. Les importations nettes sont marginales, comblant juste plus de 5% des besoins. En globalité, la Slovénie montre une orientation large vers un mix énergétique durable, avec encore une petite dépendance aux combustibles fossiles.
Pour augmenter encore sa part d'électricité bas carbone, la Slovénie pourrait bénéficier de l'expansion de son parc nucléaire, qui est déjà un pilier majeur de sa production électrique. À cet égard, la France, avec une dépendance de près de 70% à l'énergie nucléaire, et la Slovaquie, à 60%, offrent d'excellents exemples de réussite. En intégrant les énergies éolienne et solaire de manière plus substantielle, selon l'exemple danois où l'éolien constitue 59% de la production électrique, la Slovénie peut diversifier son portefeuille énergétique tout en augmentant la part d'énergie bas carbone. S'inspirer de pays ayant une structure énergétique similaire et examiner leurs politiques pourrait permettre à la Slovénie de progresser encore vers un avenir énergétique entièrement propre.
Historiquement, la Slovénie a connu plusieurs fluctuations dans sa production d'électricité bas carbone. Les années 1990 ont vu une légère baisse de l'énergie nucléaire, avec une chute notable de 1 TWh en 1992, mais une reprise en 1994. Dans les années 2000, l'énergie hydraulique a connu des hauts et des bas, culminant par une augmentation significative de 1,1 TWh en 2004. Malgré quelques reculs, comme une baisse de 0,7 TWh en nucléaire en 2012, la dernière décennie a été marquée par une certaine résilience, notamment en 2013 et 2014 où les deux formes d'énergie ont retrouvé de la vigueur. Des baisses inattendues en 2015 ont pointé du doigt des lacunes opérationnelles, mais un regain en 2023 avec l'hydroélectricité indiquait un retour à une production plus stable et accrue d'énergies bas carbone. La poursuite de cette tendance renforcerait la sécurité énergétique du pays tout en soutenant ses objectifs climatiques.