En Slovénie, la consommation d'électricité au cours des 12 derniers mois, d'octobre 2023 à septembre 2024, montre une nette prédominance des sources d'énergie bas carbone. Plus de trois quarts de l'électricité provient de sources propres, avec l'hydroélectricité représentant presque 39 % et le nucléaire un peu plus de 33 %. En revanche, les sources fossiles comme le charbon et le gaz représentent environ 23 % de la production électrique, avec le charbon seul contribuant à près de 20 %. Les énergies solaires, bien qu'elles soient des facteurs croissants, ne représentent encore qu'environ 4 % de la production totale.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, la Slovénie pourrait envisager d'étendre ses capacités nucléaires existantes. Cette source d'énergie est déjà un pilier significatif de son infrastructure énergétique. La Slovénie pourrait également apprendre des exemples de pays voisins et similaires. Par exemple, la Slovaquie génère 60 % de son électricité à partir du nucléaire, et la France en tire presque les deux tiers, montrant que l'expansion de l'énergie nucléaire peut réduire la dépendance aux combustibles fossiles. En développant également des capacités d'énergie éolienne, comme le montre le succès du Danemark avec 61 % et de l'Irlande avec 34 % de leur électricité provenant de cette source, la Slovénie pourrait diversifier davantage son mix énergétique bas carbone.
Historiquement, la Slovénie a connu des variations notables dans la production d'électricité bas carbone. Dans les années 1990, la production nucléaire a connu une baisse en 1992 (-1 TWh) mais a rebondi en 1994 (+0,7 TWh). La production hydraulique a varié, avec des augmentations notables en 2004 (+1,1 TWh), 2008 (+0,8 TWh) et 2014 (+1,4 TWh), bien que des baisses aient également été enregistrées, notamment en 2011 (-1 TWh). En 2015 et 2022, la production hydroélectrique a diminué (-2,3 et -1,6 TWh respectivement), tandis que la production nucléaire a aussi baissé en 2015 (-0,7 TWh) et en 2023/2024 (-0,8 TWh). Cet historique fluctuant démontre la nécessité d'une planification stratégique pour stabiliser et renforcer la capacité de production d'énergies bas carbone à long terme.