En 2024, la consommation d'électricité en Estonie reflète une bonne mixité énergétique entre les sources bas carbone et fossiles. Un peu plus de 38% de l'électricité provient de l'énergie bas carbone, une catégorie qui inclut l'éolien, le solaire, et les bio-carburants. Conjointement, les importations nettes représentent environ 32% de l'électricité consommée, tandis que l'énergie fossile constitue 29%. Parmi les sources bas carbone, l'éolien et le solaire sont les plus notables, contribuant respectivement à environ 13% et 10% de la production totale. L'utilisation des bio-carburants représente près de 15% du mix énergétique, soulignant une diversité accrue dans les sources d'énergie faible en carbone.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Estonie pourrait envisager d'élargir sa capacité éolienne et solaire, ces deux technologies étant déjà des contributeurs significatifs dans le pays. En observant les réussites internationales, l'Estonie pourrait tirer des leçons des pays voisins et similaires. Par exemple, le Danemark puise plus de 50% de son électricité de l'éolien, une performance remarquable qui pourrait être émulée. De même, des investissements dans l'éolien, comme observés en Lituanie et aux Pays-Bas où l'éolien représente environ 26% et 27% de la production électrique respectivement, pourraient servir de modèle. L'expérience du Liban qui a atteint 31% de sa production grâce au solaire démontre aussi le potentiel des énergies solaires à échelon modeste mais significatif.
En ce qui concerne l'histoire de l'énergie bas carbone en Estonie, les dernières décennies montrent des progrès constants dans certaines catégories malgré quelques fluctuations. Au tournant des années 2010, l'Estonie a connu plusieurs augmentations dans la capacité de bio-carburants, avec une poussée notable entre 2009 et 2010, suivie par un essor tantôt modéré tantôt négatif jusqu'en 2023. L'éolien a vu des avancées honnêtes mais inégales, en particulier avec une croissance en 2017 et un saut important en 2024. Le solaire a commencé à croître significativement en 2020 et a montré une meilleure continuité depuis 2022. Ces progrès, bien que encore limités, montrent une détermination de l'Estonie à se diriger vers une consommation énergétique plus propre en diversifiant ses sources d'énergie bas carbone.