En 2023, l'Italie consomme une part conséquente de son électricité à partir d'énergies fossiles, atteignant 40,3% des besoins totaux. Le gaz constitue près de 34% de l'ensemble du bouquet énergétique tandis que le charbon y participe à hauteur de 6%. De l'autre côté, on note que l'énergie bas carbone représente plus du tiers de la production d'électricité du pays, soit 35,5%. Parmi les sources d'énergie bas carbone, l'énergie hydraulique contribue à 14,6%, suivie de près par le solaire et l'éolien respectivement à 8,5% et 8,2%. Les bio-carburants et l'énergie géothermique ne fournissent qu'une faible part d'énergie, additionnant à peine plus de 4%. En outre, l'Italie importe nettement 18,43% de son électricité.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, l'Italie peut s'inspirer des modèles réussis d'autres nations. Le pays pourrait par exemple mettre l'accent sur l'énergie nucléaire, à l'instar de la France qui produit 66% de son électricité à partir de cette source. Le nucléaire constitue également une part majeure de la production d'électricité en Slovaquie et en Ukraine, avec des contributions de 61% et 58% respectivement. Par ailleurs, les pays comme le Danemark et l'Uruguay tirent une large part de leur électricité de l'énergie éolienne, à hauteur de 59% et 40% respectivement. Le développement de l'éolien pourrait être une solution viable en Italie, considérant le potentiel éolien du pays.
Dans l'histoire de l'électricité bas carbone en Italie, on voit une fluctuation de la production hydraulique, depuis une augmentation de 12 TWh en 1977 à une diminution significative de 15,4 TWh en 2022. Cette dernière décennie a aussi été marquée par un déclin notable de la production de bio-carburant en 2023. Par ailleurs, il est à noter qu'au cours des années 80, la production nucléaire a connu une baisse soudaine de 8,6 TWh. Cela témoigne d'une aversion grandissante pour cette source d'énergie à cette époque. Par contre, la production d'énergie solaire a augmenté de manière appréciable, avec une production additionnelle de 8,9 TWh en 2011 et 8,1 TWh en 2012, témoignant de l'engagement de l'Italie en faveur des énergies bas carbone.