Actuellement, la consommation d'électricité en Italie est principalement divisée entre l'énergie fossile et l'énergie bas carbone, chacune représentant plus de 40 % de la production totale. Plus précisément, l'électricité provenant de sources fossiles, dont le gaz représente la grande majorité, constitue environ 42,5 %. Parallèlement, l'énergie bas carbone, qui comprend l'hydroélectricité, le solaire, l'éolien, la géothermique et les bio-carburants, représente également un peu plus de 41 %. Parmi ces sources bas carbone, l'énergie hydraulique joue un rôle majeur avec 16,09 %, suivie du solaire qui fournit plus de 11 % et de l'éolien qui s'approche de 7 %. Les imports nets complètent le mix énergétique avec 16 % du total. Cette configuration met en avant une part significative mais encore insuffisante d'énergie propre en Italie, laissant une marge de progression nécessaire pour diminuer la dépendance aux combustibles fossiles, responsables du changement climatique et de la pollution atmosphérique.
L'électricité augmente-t-elle en Italie ?
En termes de tendances de consommation, l'Italie semble avoir connu une décroissance de son usage d'électricité par personne depuis son pic en 2006. En 2024, la consommation totale par personne atteint 5304 kWh, marquant une baisse notable par rapport aux 6112 kWh/personne enregistrés en 2006. Cependant, il est encourageant de noter que la part de l'électricité bas carbone par habitant est en hausse, atteignant 2193 kWh en 2024, ce qui dépasse le record précédent établi en 2014. Cet accroissement démontre une mise en avant progressive des sources d'énergie plus propres et durables, bien que l'augmentation globale de la consommation reste modeste. Pour répondre aux besoins futurs et à la croissance de l'électrification, il est impératif que l'Italie accélère sa transition vers l'énergie bas carbone.
Suggestions
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, l'Italie pourrait intensifier l'expansion de l'énergie solaire, qui a déjà une base solide dans le pays. Observant d'autres pays ayant du succès, l'Italie pourrait s'inspirer de la France, où le nucléaire joue un rôle prédominant, générant près de 70 % de l'électricité bas carbone. Un autre exemple notable est le Danemark, qui tire plus de la moitié de son électricité de l'énergie éolienne. En se basant sur ces modèles, l'Italie pourrait bénéficier d'un doublement de ses efforts pour accroître tant les capacités solaires que nucléaires, embrassant ainsi une stratégie variée et robuste en matière d'énergie bas carbone.
Histoire
Historiquement, l'Italie a vu des fluctuations notables dans la production d'électricité bas carbone. Dans les années 1980, l'énergie nucléaire a subi une baisse critique, particulièrement en 1987 avec une diminution conséquente de la production. Durant les décennies suivantes, l'hydroélectricité a également connu des fluctuations importantes, notamment des baisses marquées comme en 2002 et en 2015, mais aussi des augmentations en 2008, 2013, et plus récemment en 2023 et 2024. Depuis 2011, l'énergie solaire a montré une forte expansion, contribuant de manière significative à la capacité bas carbone. Ces variations soulignent l'importance de stabiliser et renforcer les sources d'énergie propres, en particulier en utilisant des technologies fiables et évolutives comme le solaire et le nucléaire pour assurer une production continue et durable.
Electrification
Nous estimons le degré d'électrification en comparant les émissions d'électricité et d'énergie totale. En savoir plus sur la méthodologie.