En 2024, la consommation d'électricité en Italie montre une répartition intéressante entre les énergies fossiles et les énergies bas carbone. Les énergies fossiles, avec le gaz représentant la plus grande part, composent environ 42,5% de l'électricité consommée. En revanche, presque autant d'électricité, soit 41,36%, est générée par des sources d'énergie bas carbone. Parmi celles-ci, l'énergie hydraulique joue un rôle important, contribuant à environ 16%, suivie par l'énergie solaire à un peu plus de 11%, et l'éolien qui en fournit près de 7%. Les bio-carburants et la géothermique, bien qu'utilisées, ont un impact moindre avec respectivement 5,05% et 1,77%. Les imports nets, quant à eux, représentent un peu plus de 16%, mais pourraient venir à la rescousse pour combler les besoins énergétiques lorsque la production nationale est insuffisante.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, l'Italie pourrait se concentrer sur l'expansion des énergies solaire et éolienne, qui ont déjà démontré un potentiel significatif. En s'inspirant de pays comme le Danemark, où l'énergie éolienne génère plus de la moitié de l'électricité, ou du Liban, qui atteint 31% de sa production électrique via le solaire, l'Italie peut certainement accroître sa capacité. De plus, renforcer sa capacité nucléaire pourrait être une solution viable, compte tenu du succès de la France où 68% de l'électricité provient de l'énergie nucléaire. L'expérience de ces pays montre qu'un équilibre entre diverses sources bas carbone peut offrir une alternative durable aux énergies fossiles.
Historiquement, l'Italie a connu des fluctuations importantes dans la production d'énergie bas carbone. Dans les années 1980, une baisse notable de la production nucléaire a été observée, particulièrement en 1987. L'énergie hydraulique a connu des cycles de montée et de chute, surtout au cours des dernières décennies, avec des augmentations notables en 1977 et 1991, et des baisses significatives dans les années 90 et 2000. Cependant, dans la dernière décennie, l'énergie solaire a marqué une forte croissance, notamment autour de 2011 et 2012, contribuant à augmenter la part de l'énergie bas carbone. Cette capacité à adopter de nouvelles technologies et à s'adapter aux conditions changeantes a permis à l'Italie de progresser vers un mix énergétique plus durable.