En 2024, la consommation d'électricité en Italie montre une répartition intrigante entre les sources d'énergie bas carbone et fossile. Près de la moitié de l'électricité est générée grâce à des sources bas carbone, ce qui inclut l'énergie hydraulique, l'éolien, le solaire, la géothermique et les bio-carburants. L'énergie hydraulique est responsable d'environ 20% de la production totale, tandis que l'éolien et le solaire contribuent respectivement à un peu plus de 8% et 10%. Quant aux énergies fossiles, elles représentent un peu moins de 40% de la production d'électricité en Italie, dominées largement par le gaz avec plus d'un tiers de la production totale. Le charbon joue un rôle mineur avec un peu plus de 3% de la production. Les imports nets couvrent environ 12% de la nécessité électrique nationale, ce qui souligne l'interconnexion électrique du pays avec ses voisins.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, l'Italie pourrait envisager d'élargir ses capacités solaires, déjà significatives, en s'inspirant d'autres pays. Des pays comme la Grèce et le Chili ont réussi à augmenter leur production solaire à environ 22%, et ceci pourrait servir de modèle pour l'Italie. L'un des moyens efficaces pourrait être de s'appuyer sur la vaste expérience de l'Italie dans le domaine du solaire, tout en explorant les possibilités de développement de l'éolien, comme vu dans des pays tels que le Danemark où l'éolien atteint 59%. Un autre aspect crucial serait de commencer ou augmenter l'intégration de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique, comme la France ou la Suisse, ayant respectivement 68% et 43% de leur électricité provenant du nucléaire. Suivre ces exemples pourrait permettre à l'Italie d'accroître sa production bas carbone tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles qui contribuent au changement climatique et à la pollution.
Historiquement, l'Italie a connu plusieurs fluctuations dans la production de son électricité bas carbone, surtout concernant l'hydroélectricité et le nucléaire. À la fin des années 1970, l'hydroélectricité a connu une augmentation notable tandis que les années 1980 et 1990 ont vu des variations significatives avec la production hydraulique et un recul marqué du nucléaire suite à des réductions dans les années 1987. Le début du XXIe siècle a vu une reprise de l'hydroélectricité, malgré quelques baisses, et une augmentation de la production solaire entre 2011 et 2012. En 2024, l'hydroélectricité semble à nouveau en hausse avec une augmentation de plus de 15 TWh. L'évolution récente démontre que l'Italie a la capacité d'augmenter ses sources d'énergie propre, mais le recul passé du nucléaire mérite une réflexion critique, car cela pourrait limiter les options pour diversifier et sécuriser un mix énergétique durable à long terme.