En 2024, la consommation d'électricité au Portugal s'appuie majoritairement sur des sources d'énergie bas carbone, représentant environ 75% du total. L'énergie hydraulique contribue à plus de 38% de cette électricité, tandis que l'énergie éolienne en fournit environ 23%. Les imports nets jouent également un rôle significatif, apportant près de 17% de l'électricité totale. Les sources fossiles, principalement le gaz, représentent un peu plus de 8%, un chiffre relativement bas comparé aux autres pays européens. Les énergies solaires et les bio-carburants, quant à elles, contribuent respectivement à environ 8% et 5% de la production d'électricité, soulignant un profil global largement dominé par les énergies propres.
Pour renforcer la production d'électricité bas carbone, le Portugal pourrait accentuer son développement éolien, secteur déjà performant dans le pays. Un autre pas significatif serait d'étudier les réussites de pays similaires, comme le Danemark, où l'énergie éolienne représente 59% de la production d'électricité. En parallèle, bien que le Portugal n'ait pas de production nucléaire, il pourrait s'inspirer des performances de la France, où le nucléaire fournit 68% de l'électricité, illustrant le potentiel de cette source d'énergie pour diminuer davantage la dépendance aux énergies fossiles. La diversification des sources d'énergie, avec une augmentation du solaire et de l'éolien, pourrait aussi s'avérer bénéfique, à l'image de l'Espagne et de la Lituanie.
En retraçant l'histoire de l'énergie bas carbone au Portugal, l'hydroélectricité a montré des fluctuations notables au fil des décennies. Dans les années 1970, 1980, et 1990, l'hydroélectricité a subi des pertes et gains significatifs, notamment une forte baisse de 6,4 TWh en 1989, suivie d'un gain équivalent en 1996. Les années 2000 ont également connu des hauts et des bas, mais l'année 2024 se démarque avec une augmentation exceptionnelle de 12,3 TWh. Ces variations témoignent du potentiel et des défis que présente l'hydroélectricité au Portugal, tout en soulignant la nécessité d'une stratégie énergétique diversifiée et résiliente basée sur les technologies bas carbone comme l'éolien et le solaire pour un avenir énergétique durable.