Actuellement, en Grèce, la consommation d'électricité est majoritairement alimentée par des sources d'énergie bas carbone. Entre octobre 2023 et septembre 2024, un peu plus de la moitié (51,61%) de l'électricité provient de sources propres. Les principales contributions proviennent de l'énergie solaire (21,93%) et éolienne (21,14%), avec une part notable d'hydroélectricité (8,53%). Cependant, une proportion substantielle de l'électricité est encore fournie par des sources fossiles, représentant 46,03% de la consommation totale, dont le gaz constitue la majeure partie (38,77%) suivi du charbon (7,26%). Les imports nets ne représentent qu'une fraction minime (2,36%) de la consommation totale.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone en Grèce, il serait judicieux d'accroître les capacités éolienne et solaire, compte tenu de leur contribution déjà significative. La Grèce pourrait tirer des leçons des succès d'autres pays. Par exemple, le Danemark obtient 61% de son électricité de l'éolien; il serait donc bénéfique pour la Grèce de suivre de près les politiques et technologies adoptées par ce pays. En outre, bien que l'énergie nucléaire ne soit pas encore utilisée à grande échelle en Grèce, elle pourrait être envisagée comme une option viable, comme le montrent les exemples de la France (67% d'électricité nucléaire) et de la Slovaquie (60%). L'adoption de stratégies similaires pourrait aider la Grèce à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, améliorant ainsi son bilan carbone et réduisant les effets négatifs sur le climat et la qualité de l'air.
L'histoire récente de l'électricité bas carbone en Grèce montre des fluctuations significatives dans l'apport des différentes sources d'énergie. Dans les années 1980, l'énergie hydraulique a connu des baisses marquées, comme en 1983 avec une diminution de 1,3 TWh. Depuis les années 2000, l'hydroélectricité a montré des variations annuelles importantes, telles que les augmentations en 2003 (1,9 TWh) et les baisses en 2007 (-3,1 TWh). De manière plus récente, l'Éolien et le solaire ont commencé à jouer un rôle plus important, comme en 2013 avec une augmentation de 2 TWh solaire, et en 2020 avec une augmentation de 2 TWh de l'éolien. Au cours des années 2022 et 2023, l'énergie solaire a vu des augmentations notables de 1,9 TWh et de 2,3 TWh respectivement, soulignant un tournant vers des sources d'énergie plus durables. Il est clair que pour répondre de manière durable aux besoins énergétiques du futur, la Grèce doit continuer à investir et à développer ses infrastructures éoliennes et solaires.