La Suède se distingue par son impressionnante contribution aux sources d'électricité à faible teneur en carbone, représentant 95,88% de sa consommation électrique sur les 12 derniers mois, d'octobre 2023 à septembre 2024. Les principales sources de cette énergie propre incluent l'énergie hydraulique (41,93%), le nucléaire (30,84%) et l'éolien (21,99%) avec une moindre contribution de l'énergie solaire (1,12%). Grâce à cette prépondérance des énergies bas carbone, la Suède non seulement satisfait ses besoins internes de manière écologique mais joue également un rôle clé en tant qu’exportateur net d'électricité, aidant ainsi les pays voisins à réduire leurs émissions. La prochaine étape pour la Suède est l'électrification des autres secteurs comme le transport, le chauffage et l'industrie, un défi qui nécessitera une augmentation significative de la production électrique.
Pour augmenter la production d'électricité à faible teneur en carbone, la Suède pourrait envisager d'élargir ses capacités en nucléaire et en éolien, des technologies qui ont déjà prouvé leur efficacité dans le pays. L'extension des centrales nucléaires permettra non seulement de garantir une production stable et continue, mais aussi de répondre à la demande croissante d'électricité. Parallèlement, développer davantage l'énergie éolienne, présente majoritairement dans la production actuelle, pourrait contribuer à diversifier et renforcer la résilience du mix énergétique. Un soutien adéquat à ces expansions, complété par des investissements dans la recherche et le développement, pourrait faire de la Suède un pionnier mondial en matière d'électricité verte et durable.
L'histoire de l'électricité bas carbone en Suède montre une série de changements notables au fil des décennies. Au début des années 1980, le pays a enregistré une augmentation significative de l'électricité nucléaire, avec des hausses marquées en 1981 et 1986 (+11,2 TWh et +11,4 TWh respectivement). Cependant, les années 1990 ont connu des variations marquées avec une réduction de 13,2 TWh du nucléaire en 1992, contrebalancée par une augmentation marquée de l'hydroélectricité (+11,2 TWh). Les fluctuations se sont poursuivies dans la décennie suivante, avec d'importantes baisses du nucléaire (-15,9 TWh en 2000) suivies d’augmentations substantielles (+14,8 TWh en 2001). Les années 2000 ont vu des baisses répétées notamment pour le nucléaire en 2009 (-11,7 TWh) et 2020 (-17,4 TWh), indiquant des défis persistants mais également des opportunités pour renforcer et stabiliser cette source d'énergie propre à l'avenir.