En 2024, la consommation d'électricité dans l'Union Européenne (UE) est composée majoritairement d'énergie bas carbone, représentant plus de 70 % du total. Parmi ces sources bas carbone, l'énergie nucléaire est la plus dominante, fournissant près de 24 % de l'électricité, suivie par l'éolien qui contribue à environ 18 %, et l'hydroélectricité à plus de 13 %. Le solaire, quant à lui, compte pour un peu plus de 11 %, montrant l'engagement croissant en faveur de cette technologie. En revanche, les énergies fossiles représentent un peu moins de 29 % de la consommation totale, avec le gaz naturel menant à environ 17 %, suivi par le charbon à 11 %. Les biocarburants, bien qu'étant classés bas carbone, restent à un niveau modeste avec environ 5,5 % de la production électrique.
L'électricité augmente-t-elle en UE ?
La consommation totale d'électricité par personne dans l'UE est restée inchangée en 2024 par rapport à 1980, n'indiquant ni croissance ni déclin. De manière troublante, cette stagnation s'observe non seulement au niveau général mais également spécifiquement pour la production d'électricité bas carbone par habitant, qui n'a pas montré d'avance par rapport aux niveaux historiques atteints en 1980. Cette situation est préoccupante car elle met en évidence que l'UE n'a pas réussi à augmenter la capacité de production d'électricité bas carbone nécessaire pour répondre à la demande croissante due à l'électrification accrue et aux technologies émergentes telles que l'IA.
Suggestions
Pour accroître la génération bas carbone, l'UE devrait intensifier le développement des installations nucléaires et éoliennes déjà largement utilisées, tout en multipliant les investissements dans le solaire. Pour référence, la France tire à elle seule 68 % de son électricité du nucléaire, illustrant la faisabilité d'une forte dépendance à cette source d'énergie durable. De même, des régions comme le Danemark et l'Iowa ont intégré respectivement 52 % et 63 % de l'éolien dans leur mix électrique. Le Liban, par ailleurs, utilise 31 % d'énergie solaire dans son mix électrique, offrant un exemple sur l'expansion possible de l'énergie solaire. Apprendre des réussites de ces régions peut guider l'UE dans sa propre transition énergétique.
Histoire
Historiquement, l'UE a connu des périodes de croissance et de recul dans la production d'électricité bas carbone. Dans les années 1980, l'énergie nucléaire a connu une croissance considérable, avec des années comme 1985 enregistrant une augmentation de 113 TWh. Or, à la fin des années 2000 et au début des années 2020, nous avons assisté à des diminutions critiques, notamment en 2022 avec une chute de 122,5 TWh dans le nucléaire. Les années récentes montrent une reprise modeste avec 48,2 TWh remis en production en 2021, et également dans les secteurs solaire et éolien, avec respectivement 51,6 TWh et 50,7 TWh ajoutés jusqu'en 2024. Bien que des progrès aient été réalisés, surtout en éolien et solaire, il est essentiel que l'UE revitalise et amplifie ses efforts pour éviter que les pertes passées en nucléaire ne compromettent un avenir énergétique durable.