Actuellement, la consommation d'électricité au Sénégal repose principalement sur l'énergie fossile, qui représente environ les trois quarts du total, avec 74 %. Les sources d'énergie fossile dominent donc largement le paysage énergétique du pays. Cependant, quelques progrès ont été réalisés en matière d'énergie bas carbone, qui constitue environ un cinquième de l'approvisionnement en électricité. Parmi ces sources bas carbone, l'éolien contribue à un peu moins de 9 % et le solaire à près de 7 %, ce qui montre un potentiel d'expansion. L'énergie hydraulique reste modeste à environ 4 %, et les bio-carburants à 1 %. Les importations nettes représentent un peu moins de 6 %, ce qui indique une certaine dépendance externe. Le charbon, une autre source polluante, est à 5,5 %. Pour le Sénégal, il est crucial d'accroître la part de l'énergie bas carbone afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, qui sont une source majeure de pollution et de changement climatique.
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L'électricité augmente-t-elle en Sénégal ?
En ce qui concerne la croissance de la consommation d'électricité au Sénégal, les chiffres récents montrent une augmentation de la consommation globale qui atteint désormais 472 kWh par personne, en hausse par rapport aux 453 kWh par personne en 2022. Ce bond, bien que modeste, pourrait indiquer un développement économique et une augmentation de l'accès à l'électricité pour les citoyens. Cependant, il est préoccupant de constater que la production d'électricité bas carbone a légèrement diminué, passant de 99 kWh par personne à 97 kWh par personne. Cette légère baisse pourrait suggérer des défis dans l'expansion des énergies propres, ce qui reste une priorité pour répondre à l'avenir aux besoins énergétiques croissants dans un contexte d'électrification accrue et de lutte contre le changement climatique.
Suggestions
Pour favoriser l'augmentation de la production d'électricité bas carbone, le Sénégal pourrait suivre l'exemple de régions qui ont connu du succès. La France, avec 69 % de sa production électrique venant du nucléaire, offre un modèle pour le développement de cette technologie fiable et propre. De même, le Danemark et l'Uruguay, qui obtiennent respectivement 49 % et 34 % de leur électricité à partir de l'éolien, montrent une opportunité impressionnante pour le Sénégal, en exploitant ses propres conditions géographiques favorables au vent. L'expansion du solaire est cruciale également, et le Liban et le Chili démontrent qu'une part significative de la production peut provenir de cette source. En cherchant à diversifier et augmenter ses sources d'énergie bas carbone, le Sénégal renforcera sa sécurité énergétique tout en réduisant les émissions.
Histoire
L'histoire récente de l'électricité bas carbone au Sénégal montre plusieurs tendances intéressantes. Entre 2002 et 2008, l'énergie hydraulique a connu très peu de changement, avec une légère baisse en 2007. Le développement des énergies solaires et éoliennes a été plus notable à partir de 2017, lorsque le solaire a commencé à croître avec 0,1 TWh supplémentaire. Entre 2019 et 2021, des augmentations notables ont été observées dans l'éolien avec une hausse continue chaque année jusqu'à 2022. Cependant, il est essentiel de mentionner que les bio-carburants n'ont pas significativement évolué. L'absence de développement majeur dans certaines de ces sources bas carbone souligne la nécessité d'une stratégie plus agressive pour un avenir énergétique durable. Pour cela, l'accent devrait être mis sur des technologies prometteuses comme le solaire et le nucléaire afin d'assurer une transition énergétique efficace et bénéfique.