En 2022, le Guatemala a produit plus des deux tiers de son électricité à travers des sources d'énergie bas carbone, ce qui démontre un engagement significatif envers des pratiques énergétiques plus durables. Parmi ces sources, l'énergie hydraulique représente environ 39 %, tandis que les bio-carburants contribute à près de 22 % de la production électrique. Les contributions de l'éolien, du géothermique et du solaire restent modestes, représentant chacune environ 3 % ou moins. En revanche, l'énergie fossile continue de jouer un rôle notable, fournissant presque un tiers de l'électricité avec une prédominance du charbon à hauteur de 26 %. L'amélioration et l'expansion des sources d'énergie bas carbone, telles que l'éolien, le solaire et potentiellement le nucléaire, pourraient renforcer encore l'engagement du pays envers un avenir énergétique propre.
Pour accroître la part de la production d'électricité bas carbone, le Guatemala pourrait tirer des leçons des succès d’autres pays dotés de mix énergétiques similaires. L'expansion de l'énergie éolienne, comme l'ont réalisé le Danemark, l'Irlande et l'Uruguay, qui génèrent respectivement environ 59 %, 33 %, et 33 % de leur électricité à partir du vent, pourrait être une voie à explorer. De même, en soutenant le développement solaire, section où le Chili et la Grèce obtiennent environ 22 %, le pays pourrait diversifier ses sources d'énergie propre. Bien que le nucléaire ne soit pas encore en jeu au Guatemala, prendre en considération l'adoption de cette technologie, qui a permis à des pays comme la France et la Slovaquie de produire 68 % et 60 % de leur électricité respectivement, pourrait offrir des avantages significatifs en termes de fiabilité et de réduction des émissions de carbone.
Historiquement, l'évolution de la production d'électricité bas carbone au Guatemala a été caractérisée par des fluctuations significatives, principalement dans le secteur de l'hydroélectricité et des bio-carburants. Dans les années 1980 et 1990, l'énergie hydraulique a observé une croissance régulière. Au début des années 2000, bien que l'énergie hydraulique ait continué de se développer, certaines années ont vu des reculs significatifs, comme en 2009 et 2015 avec des baisses notables. Après une hausse en 2017, l'énergie hydraulique a à nouveau chuté en 2019 et 2021. En parallèle, la production à partir de bio-carburants a subi des hausses et des chutes instables, notamment des baisses en 2011, 2017, et 2020, mais aussi des augmentations en 2013 et 2018. Cette histoire montre un potentiel de croissance, mais souligne également la nécessité d'une planification stable et résiliente pour garantir une production durable d'électricité bas carbone.