Actuellement, la consommation d'électricité au Burkina Faso repose fortement sur les énergies fossiles et les importations nettes. Plus de la moitié de l'approvisionnement total en électricité provient des importations, s'élevant à environ 1,58 TWh, tandis que presque un quart est généré par des sources fossiles, atteignant 1,43 TWh. Du côté des énergies bas carbone, l'hydroélectricité et les bio-carburants jouent un rôle minime, contribuant à une infime portion de la production totale. Par rapport à la moyenne mondiale de 3813 watts par personne, le niveau d'électricité disponible au Burkina Faso est nettement inférieur, ce qui peut limiter les possibilités de développement économique et l'amélioration de la qualité de vie, tout en aggravant la dépendance envers les sources d'énergie polluantes.
Afin d'augmenter la part de l'électricité bas carbone, le Burkina Faso peut se tourner vers l'énergie solaire et éolienne, en s'inspirant des exemples d'autres pays. L'Inde, par exemple, génère une part significative de son électricité grâce au solaire (134 TWh) et à l'éolien (82 TWh), malgré des conditions géographiques et économiques parfois similaires. De même, le Brésil a développé son potentiel éolien atteignant 108 TWh. Ces exemples démontrent que même dans les économies émergentes, il est possible de maximiser l'exploitation des ressources naturelles abondantes pour développer l'énergie bas carbone. L'instauration de politiques et infrastructures adaptées pourrait également ouvrir la voie à l'introduction de l'énergie nucléaire à longue échéance, renforçant davantage leur sécurité énergétique.
En examinant l'historique de l'électricité bas carbone au Burkina Faso, on observe une évolution modeste mais constante au cours des dernières décennies. Dans les années 1990, une faible augmentation de l'énergie hydraulique était perceptible avec des variations de 0,1 TWh en 1996 et 1999. Cependant, les décennies suivantes n'ont pas vu d'accroissement significatif dans l'hydroélectricité jusqu'en 2016. L'année 2018 marque une petite révolution avec l'introduction de l'énergie solaire et des bio-carburants, chacun contribuant à hauteur de 0,1 TWh. Cette tendance montre que malgré un démarrage lent, il y a un potentiel pour l'expansion des énergies bas carbone, si des stratégies de développement durable sont mises en place de manière effective.