Actuellement, en Turquie, la consommation d'électricité se répartit principalement entre l'énergie fossile et l'énergie bas carbone. Plus de la moitié de l'électricité provient de l'énergie fossile. Environ 34 % de ce total est généré à partir du charbon et environ 18 % à partir de gaz. En revanche, l'énergie bas carbone représente presque la moitié de l'électricité consommée. Parmi celle-ci, l'énergie hydraulique représente un peu plus de 22 %, suivie par l'énergie éolienne à environ 11 % et le solaire autour de 8 %. L'énergie géothermique et les bio-carburants contribuent chacun à environ 3 %. Cette répartition est observée sur la période allant d'août 2023 à juillet 2024.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, la Turquie pourrait se concentrer sur l'expansion de ses capacités éoliennes, déjà bien établies. En étudiant l'exemple de pays tels que le Danemark, qui génère 59 % de son électricité grâce à l'éolien, et l'Uruguay avec 36 %, la Turquie pourrait améliorer son utilisation de cette technologie. Il pourrait également explorer l'option du nucléaire, comme en France où 67 % de l'électricité provient de cette source, et en Bulgarie avec 42 %. En s'appuyant sur ces exemples, la Turquie pourrait diversifier davantage son mix énergétique bas carbone tout en continuant à réduire les émissions associées à l'énergie fossile.
L'histoire de l'électricité bas carbone en Turquie montre une tendance fluctuante, en particulier pour l'énergie hydraulique. À la fin des années 1980 et début 1990, il y avait des hausses notables de la production hydroélectrique, suivies par des baisses marquées. Par exemple, 1988 a vu une augmentation de 10,3 TWh, mais en 1989, il y a eu une réduction de 11 TWh. Dans les années 2000, nous avons observé un schéma similaire, où des années comme 2015 et 2019 ont montré des augmentations significatives, 26,5 TWh et 28,9 TWh respectivement. Plus récemment, l'énergie solaire a également connu une croissance, avec 6,7 TWh supplémentaires dans la période 2023/2024. Cette tendance montre une capacité croissante à intégrer davantage de sources bas carbone dans le mélange énergétique de la Turquie, avec une opportunité claire pour des énergies telles que le solaire et l'éolien d'avoir un impact plus important.