Au cours des 12 derniers mois, d'août 2024 à juillet 2025, la consommation d'électricité en Turquie a été dominée par l'énergie fossile et l'énergie bas carbone. Plus de la moitié de l'électricité, soit environ 56 %, provenait de sources fossiles, principalement le charbon (près de 34 %) et le gaz (environ 22 %). En revanche, près de la moitié de l'électricité, soit 44 %, provenait de sources bas carbone, ce qui est un signe encourageant pour la transition énergétique du pays. De toutes les sources bas carbone, l'énergie hydraulique était la plus importante, représentant un peu plus de 18 % de la production totale. L'énergie éolienne et l'énergie solaire ont chacune contribué à un peu plus de 10 % de la production d'électricité, ce qui fait d'elles des piliers importants pour l'avenir énergétique propre de la Turquie, tandis que la géothermie et les bio-carburants ont contribué à de plus petites parts, autour de 2 à 3 % chacune.
L'électricité augmente-t-elle en Turquie ?
L'électricité en Turquie a connu une croissance modeste. En 2025, la consommation d'électricité a atteint 3 907 kWh par personne, légèrement au-dessus du record précédent de 3 888 kWh par personne établi en 2024. Cela reflète une augmentation de seulement 19 kWh par personne, ce qui est un progrès mais qui reste insuffisant pour répondre aux besoins croissants d'électrification de l'économie. Pourtant, cette croissance s'accompagne d'une baisse inquiétante de la production d'électricité bas carbone, qui est passée de 1 770 kWh par personne en 2024 à 1 727 kWh par personne en 2025, soit une diminution de 43 kWh par personne. Bien que la consommation générale soit en hausse, l’insuffisance de la part bas carbone souligne la nécessité urgente d'élargir et d'améliorer les sources d'énergie propres pour réduire la dépendance sur les combustibles fossiles.
Suggestions
Pour améliorer la production d'électricité bas carbone, la Turquie devrait poursuivre ses investissements dans l'éolien et le solaire, qui ont déjà démontré leur potentiel dans le pays. De plus, la Turquie pourrait s'inspirer de pays et régions où le nucléaire joue un rôle prépondérant dans le mix électrique, comme en France avec 69 % de l'électricité produite par le nucléaire ou en Slovaquie avec 64 %. L'accroissement de la capacité nucléaire permettrait de diversifier l'approvisionnement en électricité bas carbone, tout en maintenant la sécurité énergétique et en réduisant les émissions de carbone. Pour le solaire, des exemples comme ceux du Liban, produisant 31 % de son électricité via le solaire, montrent qu'il est crucial de maximiser l'ensoleillement disponible pour augmenter la part de l'énergie solaire.
Histoire
Historiquement, la production d'électricité bas carbone en Turquie a connu des hauts et des bas, principalement influencée par les fluctuations de l'hydroélectricité. Dans les années 1980 et 1990, la production hydraulique a connu d'importantes hausses et baisses, les années 1988 et 2010 marquées par des augmentations importantes, suivies de baisses significatives en 1989 et 2014. Plus récemment, en 2024, il y a eu une augmentation notable de la production solaire avec une augmentation de 7,3 TWh, suivie par une nouvelle augmentation en 2025 de 9,6 TWh, soulignant la croissance de l'énergie solaire comme une nouvelle tendance positive pour l'avenir énergétique bas carbone de la Turquie. Toutefois, les variations fréquentes et parfois négatives de la production hydraulique indiquent la nécessité de stabiliser et diversifier davantage la production d'énergie propre.
Electrification
Nous estimons le degré d'électrification en comparant les émissions d'électricité et d'énergie totale. En savoir plus sur la méthodologie.