En 2024, la consommation d'électricité en Turquie révèle que l'énergie fossile domine légèrement avec un peu plus de la moitié, soit environ 54% de l'approvisionnement. Le charbon représente à lui seul près de 35% tandis que le gaz couvre un peu moins de 19% de la production électrique. Les énergies bas carbone, quant à elles, constituent près de la moitié de l’électricité, avec les principales contributions venant de l'énergie hydraulique (quasiment 22%) et de l'éolien (environ 11%). Le solaire contribue à environ 8%, suivi par la géothermique et les bio-carburants qui cumulent ensemble à peu près 6%.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, la Turquie pourrait songer à élargir son infrastructure éolienne, ayant déjà une part significative dans son électricité. En regardant des exemples comme le Danemark, où l'éolien génère plus de la moitié de l'électricité, la Turquie peut s'inspirer des stratégies de réussite pour l'expansion. En outre, intégrer le nucléaire pourrait aussi être une voie à explorer, suivant les traces de la France ou du voisin proche, la Slovaquie, où respectivement 68% et 62% de l’électricité proviennent du nucléaire. Intensifier les efforts dans l'éolien et introduire des projets nucléaires pourrait renforcer un mix énergétique plus propre et durable.
En ce qui concerne l'historique de l'énergie bas carbone en Turquie, l'énergie hydraulique a connu des changements importants au fil des décennies. Dans les années 1980 et 1990, on observe des augmentations significatives, comme en 1988 où elle a augmenté de 10,3 TWh, mais les fluctuations demeurent fréquentes avec des baisses notables, comme en 1989 et en 2014. Dans les années 2000, bien que l'énergie hydraulique ait connu des baisses occasionnelles, il y avait des augmentations, comme en 2002 et en 2019 où les hausses ont dépassé les 28 TWh. Récemment, en 2024, l’énergie solaire a vu un apport significatif de 7,3 TWh, ce qui reflète un mouvement vers diversifier les sources d'électricité bas carbone en Turquie.