Actuellement, la consommation d'électricité en Turquie s'articule autour d'un peu plus de la moitié provenant de sources fossiles, avec environ 53 % d'électricité générée par des énergies fossiles telles que le charbon et le gaz. Le charbon représente à lui seul près d'un tiers de l'électricité, tandis que le gaz naturel fournit environ 18 %. En revanche, les énergies bas carbone contribuent significativement, à hauteur de près de 47 % de la consommation. Parmi celles-ci, l'énergie hydraulique tient une position importante avec un peu plus de 22 %, suivie par l'éolien approchant les 11 %, et le solaire avec environ 8 %. Les autres sources d'énergie bas carbone comme la géothermique et les bio-carburants sont moins prédominantes, mais toujours présentes dans la matrice énergétique.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, la Turquie peut se concentrer sur l'expansion de l'éolien, qui montre déjà une présence notable. En prenant exemple sur le Danemark, qui génère 59 % de son électricité éolienne, la Turquie pourrait investir fortement dans cette technologie. De plus, l'expérience de pays comme la Lituanie et l'Irlande, qui obtiennent respectivement 34 % et 33 % de leur électricité de l'éolien, serait précieuse. L'introduction et l'expansion potentielle de l'énergie nucléaire en Turquie pourraient également être inspirées par des nations comme la France, où 68 % de l'électricité est générée de manière fiable et durable sans carbone grâce au nucléaire. Ce mélange d'éolien et de nucléaire pourrait aider la Turquie à réduire drastiquement sa dépendance aux énergies fossiles, contribuant substantiellement à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et à une amélioration de la qualité de l'air.
Historiquement, la Turquie a navigué à travers des fluctuations dans la production d'électricité bas carbone, principalement due aux variations de l'énergie hydraulique. Notamment, dans les années 1980 et 1990, on a observé des hausses puis des baisses assez marquées. Par exemple, l'année 1988 a vu une augmentation notable avec 10,3 TWh, suivie d'une importante réduction de 11 TWh en 1989. Les années 2000 ont également été marquées par ces variations, avec une augmentation notable de 15,8 TWh en 2010 mais une chute de 22,3 TWh en 2021. Récemment, en 2024, une augmentation de 10 TWh d'énergie hydraulique et 9,3 TWh de solaire a montré des signes positifs. Ce parcours souligne l'importance d'un mix énergétique diversifié pour assurer une production plus stable d'électricité propre en Turquie.