En 2024, la consommation d'électricité au Michigan repose principalement sur les sources d'énergie fossile, qui représentent plus des deux tiers de l'ensemble de la production électrique, avec une part majoritaire dévolue au gaz, à 45 %. Le charbon arrive juste après avec un peu plus de 20 % de la production totale, tandis que le fioul ne représente qu'une fraction insignifiante, autour de 1 %. Parallèlement, les sources d'énergie bas carbone contribuent à un peu moins d'un tiers de l'électricité produite dans l'État. Parmi celles-ci, le nucléaire joue un rôle prédominant en générant plus d'un cinquième de l'électricité totale du Michigan. Les contributions du secteur éolien et des bio-carburants restent modestes, chacune autour de 7 % et moins de 2 % respectivement, et le solaire représente une petite fraction, un peu au-dessus de 1 %.
L'électricité augmente-t-elle en Michigan ?
La consommation d'électricité au Michigan montre actuellement une tendance à la hausse. En 2024, la consommation par habitant a atteint 12 299 kWh, ce qui dépasse le précédent record de 12 100 kWh établi en 2005, marquant ainsi une augmentation de 199 kWh. Cependant, la production d'énergie bas carbone est en recul, passant de 4 527 kWh par habitant en 2021 à 3 981 kWh en 2024, soit une diminution inquiétante de 545 kWh. Cette baisse met en lumière la nécessité urgente pour le Michigan de renforcer sa capacité de production d'énergie bas carbone pour satisfaire à la fois ses besoins croissants en électricité et ses ambitions environnementales.
Suggestions
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, le Michigan devrait envisager d'accroître sa capacité nucléaire, qui constitue déjà une part significative de sa production. Des pays et États comme la France et l'Illinois, où le nucléaire génère respectivement 68 % et 53 % de l'électricité, montrent qu'il est possible d'augmenter considérablement la part du nucléaire dans le mix énergétique. En ce qui concerne l'énergie solaire et éolienne, des régions comme le Liban (31 % solaire) et le Danemark (52 % éolien) illustrent le potentiel de ces ressources. En s'inspirant de ces exemples, le Michigan pourrait également se concentrer sur le développement de son potentiel solaire et éolien pour diversifier davantage son portefeuille énergétique et réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
Histoire
L'histoire de la production d'électricité bas carbone au Michigan a connu des hauts et des bas au fil des décennies. Au début des années 2000, on observe des oscillations dans la production nucléaire, avec une augmentation notable de 2,3 TWh en 2005 suivie de fluctuations jusqu'en 2010. La décennie suivante montre une tendance similaire, avec des hausses marquantes en 2011 et des baisses importantes en 2022. Ces instabilités dans la production nucléaire soulignent l'importance de moderniser et d'investir dans les infrastructures nucléaires pour sécuriser un approvisionnement stable et durable. En parallèle, le développement de l'éolien a montré une croissance progressive, avec des augmentations régulières depuis 2013, ce qui est un signe positif pour une transition énergétique vers des sources plus propres.