En 2022, la consommation d'électricité à Maurice repose majoritairement sur l'énergie fossile, avec plus de 80% provenant de ces sources, notamment le charbon, qui représente environ 37% du total. En revanche, l'énergie bas carbone, qui inclut les bio-carburants, le solaire et l'énergie hydraulique, constitue un peu moins de 20% de la production d'électricité. Près de 11% de cette production provient des bio-carburants, autour de 5% de l'énergie solaire et environ 4% de l'énergie hydraulique. Cette dépendance élevée aux énergies fossiles pose des défis importants, notamment en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l'air.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, Maurice pourrait s'inspirer de pays ayant réussi dans cette voie, notamment ceux qui ont développé des infrastructures nucléaires et éoliennes. Des nations comme la France et la Slovaquie génèrent plus de la moitié de leur électricité à partir de l'énergie nucléaire. Pour un pays insulaire comme Maurice, la voie du solaire semble également prometteuse, inspirée par des exemples réussis comme le Chili et la Grèce, qui produisent environ 22% de leur électricité à partir de l'énergie solaire. Adopter ces stratégies permettrait non seulement de réduire les émissions de carbone, mais aussi de renforcer la sécurité énergétique de l'île.
L'histoire de l'électricité bas carbone à Maurice montre des avancées progressives, en particulier au niveau des bio-carburants et de l'énergie hydraulique. Dans les années 1980, l'énergie hydraulique a connu des fluctuations, avec des augmentations et des réductions mineures. Les années 1990 ont vu une légère augmentation de la production à partir des bio-carburants. En 2019, le solaire a fait son apparition avec une petite augmentation. Globalement, le passage vers une électricité plus propre a été lent mais régulier, indiquant une reconnaissance croissante de l'importance des énergies bas carbone.