En 2022, la Martinique a consommé une électricité majoritairement issue de sources fossiles, avec presque les trois quarts (74 %) de l'électricité générée à partir de cette source. Les sources d'énergie bas carbone, qui englobent le solaire, l'éolien et les bio-carburants, représentent un peu plus du quart (26 %) de la production totale d'électricité. Au sein de cette catégorie, les bio-carburants constituent plus de la moitié (17 %), tandis que le solaire et l'éolien forment respectivement environ 6 % et 3 % de l'ensemble. Le recours prédominant aux énergies fossiles souligne un besoin impératif de transition vers des sources d'énergie plus durables et respectueuses de l'environnement.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Martinique pourrait s'inspirer de pays ayant réussi à développer ces ressources. Par exemple, le Danemark génère plus de la moitié de son électricité à partir de l'éolien (52 %), qui pourrait être une voie prometteuse pour l'île en raison de son climat favorable. De même, le Liban produit près d'un tiers de son électricité avec le solaire (31 %), une source exploitable en Martinique en raison de son ensoleillement généreux. D'autres pays comme la France et Chypre ont montré la voie en passant à des proportions significatives de production éolienne ou solaire. En envisageant une combinaison d'énergies comme l'éolien et le solaire, tout en prévoyant, à terme, l'intégration potentielle du nucléaire, la Martinique peut viser une indépendance énergétique durable.
Au cours des dernières décennies, l'évolution de l'électricité bas carbone en Martinique a connu quelques changements discrets mais notables. Du milieu à la fin des années 2000, aucune évolution n'a été observée dans les domaines de l'énergie solaire ou géothermique. En 2018, une légère croissance a été enregistrée dans la production de bio-carburants avec une augmentation de 0,1 TWh, et en 2019, une amélioration équivalente a été relevée. Cependant, les années suivantes ont montré une stagnation sans aucune progression notable, que ce soit dans les secteurs de l'éolien ou du solaire. Cette stagnation souligne un besoin urgent d'investissement et de développement stratégique pour rattraper les retards dans l'adoption des technologies bas carbone.