En 2021, Martinique dépend principalement de l’énergie fossile pour sa consommation d'électricité, avec plus des trois quarts (74%) provenant de ce type d'énergie. En revanche, seulement un quart (26%) de l'électricité provient d'énergie bas-carbone. Parmi cette part bas-carbone, les bio-carburants représentent environ 17%, l’énergie solaire près de 6%, et l’éolienne un peu plus de 3%. Ces chiffres montrent clairement que Martinique doit intensifier ses efforts pour augmenter la part de l’énergie propre et durable dans son mix électrique afin de lutter efficacement contre le changement climatique et la pollution de l'air.
Pour accroître la génération d’électricité bas-carbone, Martinique peut s’inspirer de plusieurs pays qui ont réussi en matière de production d’énergie propre. Par exemple, la France et la Slovaquie dépendent largement de l'énergie nucléaire, générant respectivement 67% et 60% de leur électricité à partir de cette source. En s’appuyant sur l’énergie nucléaire, qui est une source fiable et non émettrice de carbone, Martinique pourrait réduire de manière significative sa dépendance aux énergies fossiles. De plus, des pays comme le Danemark et l’Uruguay, qui produisent respectivement 61% et 36% de leur électricité à partir de l’énergie éolienne, montrent qu’investir dans l’éolien peut aussi être très efficace et bénéfique, surtout dans une île comme Martinique où le potentiel éolien pourrait être exploité.
L’historique de la production d’électricité bas-carbone en Martinique révèle une croissance limitée au cours des dernières décennies. Depuis le début des années 2000, l'île n’a pas enregistré de nouveaux ajouts significatifs dans l'énergie géothermique. Cependant, depuis 2018, la production de bio-carburants a montré une augmentation modeste de 0.1 à 0.2 TWh en 2019, mais n'a pas connu de croissance en 2020 et 2021. En ce qui concerne l’énergie solaire et l’éolienne, les chiffres demeurent stables depuis leur introduction, sans augmentation notable de la production. Ces tendances suggèrent que Martinique a besoin de politiques et d’investissements plus ambitieux pour développer de manière significative ses capacités en énergie bas-carbone.