En 2021, l'île de La Réunion dépendait principalement des sources d'énergie fossile pour son électricité, avec plus de 70 % de l'électricité provenant de charbon et autres combustibles fossiles. Plus précisément, le charbon représentait environ 30 % de l'électricité générée. En revanche, les sources d'énergie bas carbone fournissaient plus d'un quart de la production électrique, marquées par l'énergie hydraulique (environ 12 %), le solaire (près de 9 %) et les bio-carburants (près de 8 %). Ce mélange indique une utilisation significative des énergies fossiles polluantes, bien que les sources d'énergies propres soient en train de croître progressivement.
Pour accroître la part de l'énergie bas carbone, La Réunion pourrait s'inspirer des succès de divers pays. Par exemple, le Danemark est leader mondial en adoption de l'énergie éolienne avec près de 60 % de sa production électrique provenant du vent. L'expérience danoise, combinée à celle de pays comme l'Uruguay (36 % d'éolien) et le Portugal (23 %), montre que l'expansion de l'énergie éolienne est une voie prometteuse. De plus, bien que La Réunion n'ait pas encore exploré le nucléaire, la France métropolitaine sert d'exemple avec plus de 60 % de son électricité provenant des centrales nucléaires. Enfin, l'augmentation de la capacité solaire est à encourager, à l'instar de pays comme le Chili et le Yémen, où les contributions solaires atteignent environ 20 % de la production électrique.
Historiquement, la trajectoire de La Réunion en termes de production électrique bas carbone a montré des variations. Au début des années 2000, l'apport en énergie hydraulique a subi des hauts et des bas, avec des augmentations et diminutions fréquentes de 0,1 TWh chaque année, indiquant une certaine instabilité de la production hydraulique. À partir de 2010, l'énergie solaire a progressivement augmenté, bien qu'encore modeste. Les bio-carburants ont connu des variations similaires, mais demeurent une composante importante du mix énergétique bas carbone. Malgré ces efforts, pour répondre aux défis climatiques actuels, il serait avantageux pour La Réunion de stabiliser et diversifier davantage ses sources d'énergie bas carbone pour atteindre ses objectifs énergétiques futurs.