En 2021, la consommation d'électricité à La Réunion repose majoritairement sur l'énergie fossile, qui constitue plus de 70 % de l'approvisionnement en électricité, avec le charbon représentant environ 30 % de ce total. L'énergie bas carbone, bien que minoritaire, contribue à un peu plus de 28 % de l'électricité, répartie entre l'hydraulique (près de 12 %), le solaire (environ 9 %) et les bio-carburants (près de 8 %). Le recours intensif aux sources fossiles a des impacts négatifs, notamment en matière de changement climatique et de pollution de l'air, soulignant l'importance de diversifier l'approvisionnement vers des sources plus propres.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, La Réunion pourrait tirer parti de l'expérience de pays qui ont réussi à transformer leur paysage énergétique. Alors que le déploiement du nucléaire à grande échelle demeure improbable pour La Réunion en raison de sa taille et de sa population, les îles peuvent s'inspirer du succès de l'éolien et du solaire dans divers pays. Par exemple, Chypre et l'Australie ont intégré de manière significative l'énergie solaire qui représente respectivement 19 % de leur électricité, et la part de l'éolien est majoritaire au Danemark avec 59 %, tandis que le Cap-Vert et le Maroc tirent profit de l'énergie éolienne avec respectivement 14 % et 15 % de leur électricité totale. Ces exemples montrent qu'un engagement vers le solaire et l'éolien pourrait être bénéfique et faisable pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
L'histoire de la génération d'électricité bas carbone à La Réunion montre une certaine variabilité dans les contributions hydrauliques et la progression du solaire. Dès le début des années 2000, la production hydroélectrique a connu des fluctuations annuelles, marquées par des augmentations ou des diminutions de 0,1 TWh presque chaque année, notamment à partir de 2001. Le solaire a fait son entrée en 2010 et a vu sa première augmentation la même année. Les bio-carburants ont également affiché des changements modérés, bien que leur part globale soit moins développée par rapport à d'autres sources. Dans l'ensemble, cette variabilité appelle à une stratégie plus robuste pour stabiliser et augmenter l'apport en énergie bas carbone tel que le solaire et potentiellement l'éolien, malgré leur relative absence jusqu'à présent.