En 2023, la consommation d'électricité au Gabon est principalement partagée entre l'énergie fossile et l'énergie bas carbone. Environ 44 % de l'électricité du pays est générée à partir de sources fossiles, notamment le gaz, qui constitue près de 30 % de cette part. En revanche, l'énergie bas carbone, dominée par l'hydroélectricité, représente environ 41 % du mix énergétique électrique. L'hydroélectricité contribue presque entièrement à cette part, démontrant que l'utilisation d'autres formes d'énergies bas carbone, comme le nucléaire, l'éolien ou le solaire, est encore presque inexistante. Les imports nets complètent le tableau, représentant environ 15 % de l'approvisionnement total d'électricité.
Pour augmenter la part de l'énergie bas carbone dans la production d'électricité, le Gabon pourrait s'inspirer de pays ayant réussi à intégrer efficacement ces sources. Par exemple, des pays comme la France et la Slovaquie ont investi massivement dans le nucléaire, atteignant respectivement 68 % et 62 % de leur électricité à partir de cette énergie propre. Le Gabon pourrait explorer la mise en place ou le développement de centrales nucléaires pour diminuer sa dépendance aux énergies fossiles. Par ailleurs, des pays africains tels que le Maroc, avec une part de 21 % d'électricité éolienne, montrent qu'une transition vers des énergies bas carbone comme l'éolien est tout à fait réalisable dans des contextes similaires au Gabon.
Depuis les années 1980, le Gabon a montré un intérêt pour l'hydroélectricité comme principale source d'énergie bas carbone. Dans les années 1980, il y a eu des augmentations modestes mais régulières de la production hydroélectrique de 0,1 TWh chaque année. Après une période stable dans les années 1990, le début des années 2000 a vu quelques fluctuations, avec des hausses et des baisses mineures presque chaque année, suggérant des ajustements ou améliorations intermittents du réseau hydroélectrique. Notons une montée significative de la capacité hydroélectrique en 2019 avec une augmentation de 0,4 TWh, témoignant d'investissements plus conséquents. Ces efforts continus en hydroélectricité sont prometteurs, mais le pays gagnerait à diversifier encore davantage ses sources d'énergie bas carbone.