Actuellement, la consommation d'électricité en Arménie se compose de plus de la moitié d'énergie bas carbone, représentant environ 57 %, tandis que l'énergie fossile atteint environ 43 %, cette dernière étant exclusivement constituée de gaz. Parmi les sources d'énergie bas carbone, le nucléaire domine largement avec près de 30 % du total de l'électricité produite, suivi par l'énergie hydraulique à hauteur de 23 %. L'énergie solaire contribue dans une moindre mesure avec près de 4 %. Cette répartition met en lumière l'Arménie comme un pays déjà engagé dans une production d'électricité relativement propre, avec toutefois une part importante dédiée encore aux énergies fossiles.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, l'Arménie pourrait envisager d'élargir sa capacité nucléaire, compte tenu de son rôle prépondérant actuel. Le pays pourrait s'inspirer des modèles réussis de pays similaires, comme la Slovaquie et l'Ukraine où l'énergie nucléaire représente respectivement 60 % et 55 % de leur production d'électricité. En outre, l'Arménie pourrait apprendre des stratégies de pays comme l'Irlande ou l'Uruguay qui ont su développer considérablement l'éolien, même si le développement de cette ressource pourrait être conditionné par des facteurs géographiques spécifiques. Une combinaison d'expansion dans le nucléaire et l'investissement dans d'autres formes d'énergie bas carbone aiderait non seulement à réduire davantage la dépendance aux combustibles fossiles mais à affermir la sécurité énergétique du pays.
En retraçant l'histoire de l'électricité bas carbone en Arménie, on observe une montée significative du nucléaire à partir de 1996 avec un gain notable de 2 TWh. Toutefois, la production nucléaire a montré des fluctuations, notamment des baisses comme en 1997 et des rétablissements partiels par la suite. Quant à l'énergie hydraulique, elle a connu une expansion dans les années 1990, bien qu'elle ait subi une baisse marquée au début de cette décennie. Les années 2000 ont été marquées par des augmentations progressives en hydroélectricité et, plus récemment, la période post-2010 a vu notamment des variations mais une tendance vers plus de consommation d'énergie bas carbone en général, culminant en 2022 avec un net rebond de 0,8 TWh dans la production nucléaire. Cette trajectoire souligne la résilience et l'adaptabilité de la production électrique arménienne, tout en indiquant les opportunités d'amélioration et de croissance durable pour le futur.