En Thaïlande, la consommation actuelle d'électricité se caractérise par une dépendance marquée aux sources d'énergie fossile, notamment le gaz naturel, qui contribue à un peu plus de la moitié de la production d'électricité totale. Plus de la moitié de l'électricité est ainsi générée par le gaz, représentant 59,25% de la production, tandis que le charbon en ajoute près de 14%. Les imports nets complètent cette part avec environ 14%. En comparaison, la part d'électricité de sources bas carbone reste faible, totalisant environ 13%. Parmi ces sources, les bio-carburants représentent environ 6%, l'énergie hydraulique et l'énergie solaire chacune autour de 2,6% et 2,5% respectivement, tandis que l'énergie éolienne ne contribue qu'à environ 1,55% à la production totale. Ces chiffres, s'étalant d'octobre 2023 à septembre 2024, indiquent un potentiel de développement important pour les énergies propres en Thaïlande.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Thaïlande pourrait s'inspirer des stratégies employées par d'autres pays réussis dans ce domaine. Par exemple, le Danemark génère près de 59% de son électricité totale à partir de l'éolien, démontrant ainsi la viabilité et l'efficacité de l'énergie éolienne à grande échelle. De même, l'expansion du solaire pourrait être inspirée par l'expérience du Chili, où le solaire contribue à plus de 20% de la production. L'expérience des Émirats Arabes Unis pourrait également être pertinente, puisqu'ils obtiennent 20% de leur électricité à partir du nucléaire. L'investissement dans des sources telles que l'éolien et le solaire, combiné avec le développement du nucléaire, pourrait considérablement diversifier et verdir le mix énergétique électrique thaïlandais.
Historiquement, la Thaïlande a vu plusieurs développements et fluctuations dans sa production d'électricité bas carbone. Dans les années 1980, des augmentations modérées ont été observées avec des gains de production d'énergie hydraulique autour de 1,6 à 1,8 TWh en 1981, 1986 et 1989. Le milieu des années 1990 a connu une croissance notable avec une augmentation de 2,3 TWh en 1995. Cependant, les années suivantes ont vu une volatilité, surtout marquée par une diminution en 1998 et 1999. Le début du 21ème siècle a été jalonné par de nouvelles augmentations de l'énergie hydraulique en 2000 et 2006, mais avec des baisses significatives en 2010 et 2013. Le développement du secteur des bio-carburants a été significatif avec une augmentation importante de 10,8 TWh en 2016, malgré certaines années de recul, comme en 2017 et 2019. Dans les années récentes, depuis 2019, l'énergie éolienne a montré un potentiel croissant avec une contribution additionnelle de 2 TWh. Ces fluctuations historiques soulignent le besoin d'une stratégie énergétique stable et proactive.