Actuellement, la République dominicaine dépend majoritairement de l'énergie fossile, qui représente plus de 80 % de sa consommation d'électricité. Plus spécifiquement, le gaz compte pour environ un tiers et le charbon pour presque 30 %. En revanche, l'énergie bas carbone, ou l'énergie propre, représente un peu moins de 20 % de l'électricité produite. Parmi ces sources d'énergie bas carbone, le solaire et l'hydraulique sont à peu près égaux, chacun contribuant à environ 7 % de la production totale, et l'éolien représente un peu plus de 4 %. Ces chiffres mettent en lumière une dépendance continue à des sources d'énergie qui contribuent fortement aux émissions de carbone, alors que l'accent est encore insuffisamment mis sur les sources d'énergie propres qui sont cruciales pour un avenir écologique.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, la République dominicaine peut tirer des enseignements des expériences réussies d'autres pays. Le Danemark, par exemple, génère plus de la moitié de son électricité à partir de l'énergie éolienne, ce qui illustre comment un petit pays peut optimiser ses ressources naturelles. En Afrique, le Maroc a également progressé grâce au développement de l'énergie éolienne. D'autre part, le Liban a montré un modèle pour l'énergie solaire, en étant capable de produire près d'un tiers de son électricité à partir du solaire. Ces exemples importantes démontent qu'une orientation stratégique vers l'éolien et le solaire pourrait être particulièrement bénéfique pour la République dominicaine, en raison de son climat favorable et de ses ressources en vent et soleil qui pourraient être largement sous-utilisées.
Historiquement, la République dominicaine a connu des fluctuations marquées dans la production d'énergie hydraulique. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, il y a eu une alternance de croissance et de déclin avec quelques années de gains solides suivies de réductions significatives. Notamment, en 1989, elle subit une perte massive de 1,2 TWh dans la production hydraulique. Plus récemment, au cours des années 2000 jusqu'à 2010, la croissance est restée timide et a même décliné certaines années. En revanche, depuis 2016, la production hydraulique a connu une légère reprise, mais sans jamais revenir aux niveaux précédents. Depuis 2022, l'énergie solaire voit une augmentation continue de sa production, bien qu'elle ne représente encore qu'une fraction du total. Cela souligne le potentiel non exploité que la République dominicaine pourrait exploiter en investissant dans l'énergie solaire tout en stabilisant et en accroissant la part de l'énergie hydraulique et d'autres sources d'énergie bas carbone.