Actuellement, la consommation d'électricité au Qatar repose entièrement sur l'énergie fossile, plus précisément sur le gaz, qui représente 100 % de la production électrique entre août 2023 et juillet 2024, couvrant donc les douze mois allant d'août à juillet de l'année suivante. Ce pays est dépendant à 100 % du gaz pour ses besoins en électricité, ce qui signifie que des alternatives bas carbone comme le nucléaire, l'éolien ou le solaire ne contribuent pour ainsi dire pas à son mix énergétique. La dépendance exclusive aux énergies fossiles soulève des inquiétudes quant aux impacts environnementaux, notamment en ce qui concerne les émissions de carbone conduisant au réchauffement climatique.
Pour accroître la génération d'électricité bas carbone, le Qatar pourrait s'inspirer des exemples de pays similaires en termes de climat et de ressources. Les Émirats Arabes Unis, par exemple, génèrent déjà 20 % de leur électricité par le biais du nucléaire. En outre, l'adoption de l'éolien, qui représente 59 % de la génération d'électricité au Danemark, pourrait également constituer une stratégie viable, étant donné les potentiels vents côtiers du Golfe Persique. D'autres pays comme la France ou la Suède, avec respectivement 67 % et 31 % de leur électricité générée par le nucléaire, démontrent que l'investissement dans cette technologie nucléaire peut conduire à une réduction significative de la dépendance aux énergies fossiles et offrir une solution durable.
Historiquement, la transition vers l'électricité bas carbone au Qatar a été quasiment inexistante, à en juger par les données disponibles. Durant la dernière décennie, il y a eu de très faibles variations concernant les bio-carburants, n'ayant jamais dépassé 0,1 TWh par an, et aucune avancée notable dans l'incorporation de l'énergie solaire. De 2011 à 2021, les efforts pour intégrer les énergies propres dans le mix électrique du pays semblent inexistants, sans aucune progression significative dans la mise en œuvre de solutions solaires ou bio-carburants. Cela souligne le besoin urgent pour le Qatar de réévaluer ses objectifs énergétiques afin d'inclure des sources bas carbone pour garantir une production d'électricité plus propre et durable à l'avenir.