En 2022, la consommation d'électricité en Nouvelle-Calédonie a été majoritairement dominée par les énergies fossiles, qui représentaient plus des trois quarts du total avec environ 83%. Parmi ces énergies fossiles, le charbon était le principal contributeur, fournissant près de 42% de l'électricité. En comparaison, moins d'un cinquième de l'électricité provenait de sources d'énergie bas carbone. L'hydraulique représentait la plus grande part des énergies bas carbone avec un peu plus de 8%. Les énergies solaire et éolienne fournissaient respectivement environ 6,6% et un peu plus de 2% de l'électricité, soulignant un potentiel encore largement sous-exploité pour ces sources d'énergie propres.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone en Nouvelle-Calédonie, le pays pourrait s'inspirer de plusieurs exemples internationaux réussis. L'ajout de centrales nucléaires, comme observé en France, où près de 68% de l'électricité provient de cette source, pourrait grandement réduire la dépendance aux énergies fossiles. Alternativement, investir dans l'éolien pourrait aussi être bénéfique, à l'image du Danemark qui produit environ 59% de son électricité grâce à cette énergie. Des pays comme l'Irlande et l'Uruguay, qui génèrent chacun un tiers de leur électricité à partir de l'éolien, démontrent qu’un engagement vers les éoliennes et solaires est une option viable pour les nations insulaires ou atypiques.
L'historique de l'électricité bas carbone en Nouvelle-Calédonie montre une stagnation notable avec quelques changements au fil des années. Dans les années 2000, les fluctuations de l'énergie hydraulique ont été minimes, oscillant entre de légères augmentations et diminutions. Les années 2010 ont vu l'introduction timide de l'énergie solaire, avec une croissance de 0,1 TWh en 2019, mais cette expansion s’est arrêtée entre 2020 et 2021. Ces données révèlent des efforts modestes dans le développement de l'énergie bas carbone, soulignant une occasion manquée d'accroître significativement la production d'électricité propre. Un engagement plus déterminé envers les énergies bas carbone pourrait jeter les bases d'un avenir énergétique durable et moins polluant.