Actuellement, la consommation d'électricité au Mexique est largement dominée par l'énergie fossile, qui représente plus des trois quarts de l'électricité totale, soit environ 75%. Le gaz naturel est la principale source fossile, avec environ 62%, suivi du fioul et du charbon avec respectivement un peu plus de 6% et 5%. En revanche, l'énergie bas carbone, qui inclut l'énergie éolienne, solaire, nucléaire, géothermique et hydraulique, ne constitue qu'environ 21% de l'électricité totale. Parmi ces sources d'énergie propre, l'énergie éolienne, solaire et hydraulique contribuent chacune d'environ 5%, tandis que le nucléaire est à un peu plus de 3% et la géothermie reste proche de 1%. Il est essentiel d'augmenter la proportion de ces sources d'énergie propre pour réduire les impacts négatifs des combustibles fossiles, comme le changement climatique et la pollution de l'air.
Pour accroître la production d'électricité bas carbone, le Mexique peut s'inspirer de certains pays qui ont réussi dans ce domaine. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent chacune une majorité de leur électricité grâce au nucléaire, respectivement 67% et 60%. Parmi les nations similaires au Mexique, le Chili produit déjà 21% de son électricité via le solaire. Il serait judicieux pour le Mexique de diversifier ses sources d'énergie bas carbone en renforçant ses capacités éoliennes et solaires, tout en considérant sérieusement l'expansion de l'énergie nucléaire pour garantir une base stable et fiable de production d'électricité verte. En s'appuyant sur ces exemples, le Mexique pourrait réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et adopter un modèle énergétique plus durable.
En examinant les précédents développements de l'énergie bas carbone au Mexique, on note plusieurs moments clés. Dans les années 1980 et 1990, l'énergie hydraulique a montré des fluctuations significatives, avec des augmentations notables en 1981, 1995, et 1999, suivies de déclins importants notamment en 1986 et 1994. Depuis le début des années 2000, les évolutions ont continué dans cette tendance instable, avec un pic remarqué en 2008 et une baisse conséquente en 2009. Les dernières années ont été marquées par une progression notable de l'énergie solaire, surtout en 2020, à laquelle ont succédé une augmentation en 2023, mais également une baisse en 2023/2024. Ces fluctuations indiquent qu'il est crucial de stabiliser et diversifier les sources d'énergie bas carbone pour répondre efficacement aux besoins énergétiques futurs du pays.