En 2024, la consommation d'électricité au Bangladesh dépend principalement de l'énergie fossile, qui représente plus de 90 % de la production totale d'électricité. Le gaz est la source la plus importante, avec une part de plus de la moitié, soit environ 57 %. Le charbon suit avec près de 19 %. Les imports nets ajoutent environ 8 % à la consommation total. En revanche, l'énergie bas carbone n'occupe qu'une part infime du mix énergétique, avec seulement 1,87 %, où le solaire représente un peu plus d'un pourcent. Cette dépendance aux combustibles fossiles a des conséquences sur les émissions de gaz à effet de serre et la qualité de l'air, ce qui souligne la nécessité de développer des alternatives plus propres.
Pour augmenter la part d'électricité bas carbone, le Bangladesh pourrait s'inspirer des exemples réussis d'autres pays. Le Liban a réussi à produire près d'un tiers de son électricité à partir du solaire, démontrant que même les pays avec des ressources financières limitées et un ensoleillement abondant peuvent significativement accroître leur capacité solaire. De plus, des pays comme l'Uruguay et les Pays-Bas ont développé leur capacité d'éolienne efficacement, atteignant respectivement 28 % et 27 % de leur électricité totale. Ces initiatives montrent que l'énergie solaire et éolienne offrent des solutions viables et adaptables que le Bangladesh pourrait exploiter pour diversifier son mix énergétique et réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
Concernant l'histoire de l'énergie bas carbone au Bangladesh, les contributions de l'hydroélectricité ont été fluctuantes au cours des décennies. Dans les années 1980, on constate une alternance de faibles augmentations et diminutions de la production hydroélectrique. Cette tendance continue dans les décennies suivantes avec une instabilité marquée par des hausses et baisses régulières. Ce n'est qu'à partir de 2022 que le solaire a commencé à émerger plus sensiblement dans le mix énergétique. En 2024, de nouvelles augmentations de l’énergie solaire, avec une croissance de 0,3 TWh, et de l'énergie hydraulique, avec une augmentation de 0,2 TWh, montrent une modeste mais encourageante progression vers une plus grande utilisation des sources bas carbone.