Actuellement, la consommation d'électricité au Bangladesh repose principalement sur l'énergie fossile, qui constitue plus de 82% de l'approvisionnement total en électricité, avec le gaz représentant presque 44% et le charbon près de 28% de cette production basée sur les fossiles. Les imports nets d'énergie contribuent à environ 16% de l'approvisionnement en électricité. En revanche, l'électricité produite à partir de sources d'énergie bas carbone est presque insignifiante, ne représentant qu'à peine 2% de la production totale. Cette prépondérance d'énergie fossile souligne l'urgence de transitions énergétiques pour minimiser les impacts négatifs sur le climat et l'environnement. Entre septembre 2023 et août 2024, la nécessité de solutions plus propres et plus durables reste un défi crucial à relever pour assurer la sécurité énergétique future du Bangladesh.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, le Bangladesh pourrait envisager de tirer des enseignements des pays qui ont réussi à intégrer fortement le nucléaire et les énergies éolienne et solaire dans leur mix électrique. Par exemple, la France, avec 68% de son électricité provenant du nucléaire, montre comment une infrastructure nucléaire bien développée peut réduire la dépendance aux énergies fossiles. De même, des pays comme la Lituanie et l'Irlande génèrent environ un tiers de leur électricité par l'éolien, illustrant le potentiel des énergies éoliennes dans le mix énergétique. Pour un pays similaire au Bangladesh, le Pakistan, qui produit 18% de son électricité grâce au nucléaire, peut servir d'inspiration sur la manière de diversifier ses sources d'énergie bas carbone, en tenant compte à la fois de la capacité nucléaire et des énergies éolienne et solaire.
Historiquement, l'électricité bas carbone au Bangladesh a principalement reposé sur l'énergie hydraulique, bien que de manière limitée et intermittente. Pendant les années 1980, la production d'électricité hydraulique a connu de petites fluctuations, augmentant de 0,2 TWh en 1982 et 1984, mais subissant également des baisses notables, comme en 1985 et 1986. Entre 1995 et 2010, la tendance s'est poursuivie avec à la fois des légères augmentations et des baisses de production. L'année 2023 a marqué le début de l'intégration solaire, avec une augmentation de 0,3 TWh. En 2024, on observe une reprise modeste de l'hydroélectricité avec une augmentation de 0,2 TWh, signalant un potentiel non négligeable pour l'expansion de l'énergie solaire et éolienne, à venir s'ajouter aux efforts pour renforcer l'approvisionnement en électricité bas carbone.