Actuellement, la consommation d'électricité en Ukraine repose largement sur l'énergie bas carbone, qui représente un peu plus de 70 % de la production totale. Cette part importante est principalement dominée par l'énergie nucléaire, qui constitue plus de la moitié de la production électrique avec 55 %. L'énergie hydraulique et l'énergie solaire suivent avec respectivement environ 10 % et 5 %. Les énergies fossiles, quant à elles, représentent près de 30 % de la production, le charbon étant la source principale avec plus de 21 %, suivi par le gaz à un peu plus de 6 %. L'énergie éolienne ne contribue que faiblement à la production globale, avec un peu plus de 1 %. Globalement, l'Ukraine affiche une prédominance d'énergies propres, mais les énergies fossiles restent une part non négligeable de la production d'électricité.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, il serait stratégique pour l'Ukraine de continuer à développer son parc nucléaire, étant donné son rôle déjà majeur. De plus, investir dans l'éolien et le solaire pourrait s'avérer bénéfique. L'Ukraine pourrait s'inspirer de pays comme la Lituanie, où 21 % de l'électricité provient de l'éolien, malgré une taille de marché comparable. De même, l'expansion de l'énergie solaire présente des opportunités importantes, alors que des pays comme les Pays-Bas et l'Australie obtiennent près de 20 % de leur électricité de cette source. Adopter ces exemples de diversification offrirait non seulement des gains environnementaux en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles, mais pourrait aussi renforcer la sécurité énergétique du pays.
L'histoire de l'électricité bas carbone en Ukraine montre des variations significatives, particulièrement dans le secteur nucléaire. Dans les années 1980 et 1990, la production nucléaire a connu des fluctuations, avec une baisse notable de 10,6 TWh en 1986 suivie par un rebond de 21,6 TWh en 1988. Les années 1990 ont vu d'autres variations, mais la tendance générale restait à l'augmentation. En 1998, l'énergie hydraulique a contribué positivement avec une augmentation de 5,9 TWh. Le début des années 2000 a vu une stabilisation, bien que 2009 et 2013 aient été marqués par des baisses similaires de 6,9 TWh. Plus récemment, 2022 a été une année difficile avec une baisse marquée de 24,1 TWh de la production nucléaire. Ces variations soulignent l'importance de poursuivre des stratégies robustes pour garantir la stabilité et l'augmentation continue des sources d'électricité bas carbone.