En 2024, la consommation d'électricité en Tunisie repose largement sur l'énergie fossile, qui représente plus de 85 % de la production, avec principalement du gaz. Les imports nets fournissent environ 11 % de l'électricité du pays. En revanche, les sources d'énergie bas carbone, telles que l'énergie solaire et éolienne, ne représentent qu'une petite fraction, légèrement plus de 3 %. Cette répartition montre une nette dominance des énergies fossiles, mettant en exergue un potentiel significatif pour accroître l'utilisation d'énergies plus durables.
Pour renforcer la part de l'électricité bas carbone, la Tunisie devrait envisager d'augmenter sa capacité en énergie éolienne et solaire, suivant l'exemple de pays similaires. Comparons avec le Liban, qui génère une proportion considérable de son électricité (31 %) grâce à l'énergie solaire. La réussite du Liban dans l'adoption de l'énergie solaire peut offrir des étapes pratiques pour la Tunisie. De même, les pays comme le Maroc et le Portugal tirent respectivement 21 % et 25 % de leur électricité de l'énergie éolienne. Ces exemples montrent qu'un accent plus prononcé sur les énergies solaire et éolienne pourrait transformer efficacement le paysage énergétique tunisien.
Historiquement, la production d'électricité bas carbone en Tunisie a connu des évolutions modestes. Dans les années 1980 et 1990, quelques augmentations ont été observées dans la production hydroélectrique. Il a fallu atteindre les années 2009 et au-delà pour constater de petits progrès dans l'énergie éolienne. Toutefois, entre 2015 et 2022, des fluctuations et même des reculs limités dans les secteurs de l'éolien et du solaire ont pu être remarqués, laissant penser à une stabilité sans grande avancée significative. En 2023, un redécollage a été observé, notamment grâce à l'augmentation de l'électricité solaire, suggérant une orientation positive pour l'avenir. Avec des efforts soutenus et stratégiques, la Tunisie pourrait dynamiser davantage sa transition vers des sources d'électricité bas carbone.