Actuellement, en Serbie, la consommation d'électricité repose en majorité sur l'énergie fossile avec une part de presque 65%. Le charbon est prédominant parmi les énergies fossiles, représentant environ 62% de l'électricité totale. En termes d'énergies bas carbone, la part actuelle est légèrement au-dessus de 34%. L'énergie hydraulique constitue une partie substantielle avec un peu plus de 30%, suivie par une contribution modeste de l'énergie éolienne à un peu plus de 3%. Le gaz équivaut à près de 3% de l'électricité, contribuant également au secteur fossile. La transition vers des énergies plus durables est une nécessité urgente pour réduire l'impact environnemental négatif causé par la domination des combustibles fossiles.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Serbie pourrait tirer des leçons des pays qui ont réussi dans ce domaine. Par exemple, des pays voisins comme la Slovaquie et la Bulgarie ont largement investi dans l'énergie nucléaire, atteignant respectivement 60% et 42% de leur production électrique d'origine nucléaire. En outre, des pays comme le Danemark exploitent largement l'énergie éolienne, qui constitue 59% de son électricité. L'intégration du nucléaire pourrait non seulement garantir une production d'électricité fiable et constante, mais aussi réduire considérablement les émissions de carbone. L'augmentation de la capacité éolienne serait également judicieuse, vu sa croissance mondiale constante et son efficacité éprouvée.
En termes d'histoire, l'énergie hydraulique en Serbie a connu des hauts et des bas depuis les années 1990. Au début des années 1990, il y a eu des variations avec une augmentation notable en 1991 et une baisse en 1993. Au cours des deux premières décennies du XXIe siècle, la production hydraulique a fluctué régulièrement. En 2021, la production d'énergie hydraulique a connu une augmentation significative de 2,3 TWh, tandis qu'en 2023, elle a encore grimpé avec une hausse de 3,5 TWh. Cependant, cette tendance positive a été suivie d'une baisse en 2024. Ces fluctuations mettent en évidence la nécessité de diversifier le mix électrique pour assurer la stabilité et la durabilité de la production électrique dans le pays.