Actuellement, la consommation d'électricité aux Philippines repose en grande partie sur l'énergie fossile, avec plus de trois quarts de l'électricité générée par des sources fossiles. Le charbon représente à lui seul quasiment deux tiers (62%) de cette électricité, tandis que le gaz en fournit environ 16%. Les énergies bas carbone ne représentent qu'un peu plus d'un cinquième (22%) de l'électricité, dominées par la géothermie et l'hydraulique, chacune contribuant à peu près 8% du total. L'éolien et le solaire jouent un rôle plus modeste avec des parts respectives d'environ 1% et 3%. Les données couvrent la période de juillet 2023 à juin 2024.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, les Philippines peuvent s'inspirer des réussites d'autres pays. Par exemple, la France, la Slovaquie et l'Ukraine produisent plus de la moitié de leur électricité grâce au nucléaire, avec des parts respectivement de 67%, 60%, et 55%. Quant à l'éolien, le Danemark produit 61% de son électricité à partir de cette source. Ces exemples montrent que l'investissement dans les technologies nucléaires, éoliennes, et solaires permettrait aux Philippines de réduire considérablement leur dépendance aux énergies fossiles tout en favorisant une énergie plus verte et durable.
Historiquement, la production d'énergies bas carbone aux Philippines a connu plusieurs fluctuations. En 1984 et 1988, l'énergie hydraulique a augmenté respectivement de 1,3 et 1 TWh. Dans les années 1990, la production géothermique a connu une hausse notable, notamment en 1998 et 1999 avec des augmentations de 1,7 TWh pour chaque année. Cependant, la production hydroélectrique a connu des baisses significatives en 1991, 1997, et 2007. Les années 2000 ont vu une légère reprise hydraulique mais aussi des déclins importants, suivis de redémarrages comme en 2017 avec une augmentation de 1,5 TWh. Plus récemment, l'ajout de solaire en 2016 (1 TWh) et les réductions géothermiques fin 2023-2024 (-1,5 TWh) soulignent la nécessité d'investissements soutenus dans les technologies bas carbone pour atteindre une production plus stable et durable.