Actuellement, la consommation d'électricité au Pérou repose majoritairement sur l'énergie bas carbone, qui représente un peu plus de 60% de la production totale, soit un chiffre impressionnant. Parmi cette part bas carbone, l'énergie hydraulique domine largement avec plus de la moitié, environ 51% de l'électricité totale. Cela démontre l'importance de cette source dans le mix énergétique du pays. D'un autre côté, l'énergie fossile constitue près de 40% de la production d'électricité, essentiellement alimentée par le gaz qui en représente presque la totalité. Les autres formes d'énergie bas carbone, comme l'éolien et le solaire, jouent un rôle moindre mais non négligeable, avec environ 6% pour l'éolien et 2% pour le solaire. Ce profil de consommation met en avant la nécessité de réduire encore plus la dépendance aux énergies fossiles pour combattre le changement climatique et améliorer la qualité de l'air.
Pour accroître la part de l'électricité bas carbone, le Pérou pourrait s'inspirer des succès d'autres pays. Par exemple, la France et la Slovaquie ont une forte capacité de production d'électricité grâce au nucléaire, respectivement à 68% et 60%. Le Pérou pourrait envisager de développer ce secteur pour équilibrer son mix énergétique. De plus, l'exemple du Danemark, où l'énergie éolienne constitue 59% de la production d'électricité, montre que l'investissement dans l'éolien peut être un choix judicieux. Par ailleurs, l'émergence de l'énergie solaire dans des pays comme le Chili, où elle se situe à 22%, prouve qu'il est possible d'exploiter davantage cette ressource même en absence de conditions exceptionnelles. En s'appuyant sur ces modèles, le Pérou peut non seulement diversifier ses sources d'énergie, mais aussi promouvoir un avenir plus propre et durable.
Historiquement, l'électricité bas carbone au Pérou a été fortement dépendante de l'énergie hydraulique. Au cours des années 1980 et 1990, des augmentations modestes mais régulières ont été enregistrées, avec des hausses notables en 1981, 1991, et 1993. Cependant, quelques diminutions ponctuelles ont eu lieu, comme en 1992 où la production a chuté de près de 2 TWh, et en 2004 avec une baisse d'environ 1 TWh. Ces baisses temporaires n'ont pas freiné le rebond de la production hydraulique, qui a vu une augmentation spectaculaire de 4,9 TWh en 2017. Depuis lors, la croissance s'est poursuivie, quoique de manière irrégulière, jusqu'à une récente baisse en 2024. Cette même année a marqué un tournant avec une croissance notable de l'énergie éolienne. Cette évolution indique que le Pérou est en bonne voie pour diversifier ses sources d'électricité bas carbone tout en s'ancrant dans une dynamique de croissance.