Actuellement, la consommation d'électricité en Oman repose entièrement sur une énergie fossile, à savoir le gaz, représentant 100% de la production. Cette situation s'étend sur une période de 12 mois allant de mai 2023 à avril 2024, soit de mai à avril inclus. Ainsi, la production de tout le pays dépend exclusivement de ressources non durables, sans aucune contribution des énergies bas carbone telles que le solaire, l'éolien ou le nucléaire. Cette dépendance au gaz et aux énergies fossiles augmente les émissions de CO2 et d'autres polluants, entraînant un impact environnemental significatif qui pourrait être atténué par un investissement dans l'énergie bas carbone.
Pour augmenter la part des énergies bas carbone dans la production d'électricité, Oman peut tirer des leçons de pays ayant réussi dans ce domaine. Par exemple, la France et la Slovaquie génèrent chacune plus de 60% de leur électricité à partir de l'énergie nucléaire. De même, le Danemark utilise principalement l'énergie éolienne pour produire 61% de son électricité. Pour un pays du Moyen-Orient comme Oman, l'expérience des Émirats Arabes Unis est particulièrement pertinente, ces derniers ayant récemment consacré 20% de leur électricité au nucléaire. Par ailleurs, l'expansion de l'énergie solaire pourrait également être considérée, comme le montre l'exemple du Yémen, qui génère 20% de sa production à partir de cette source. Le développement de l'énergie solaire et éolienne, en complément du nucléaire, serait une solution stratégique pour passer à une électricité plus propre.
En examinant l'histoire de l'électricité bas carbone en Oman, on constate que le développement a été extrêmement limité. Entre 2013 et 2019, aucune électricité d'origine solaire n'a été produite. Ce n'est qu'en 2020 que la production solaire a commencé, mais avec seulement une augmentation marginale de 0,2 TWh. Cependant, cette tendance n'a pas été maintenue, et les années suivantes ont montré des fluctuations minimes avec une production quasi nulle, sans progrès réels en 2022 et 2023. Pour combler son retard, Oman doit impérativement adopter une stratégie claire et résolue pour intégrer davantage d'énergies bas carbone, principalement via des investissements dans le solaire, l'éolien et le nucléaire, afin de garantir un avenir énergétique durable.