Actuellement, la consommation d'électricité en Oman repose entièrement sur les énergies fossiles, spécifiquement le gaz, qui couvre 100 % des besoins énergétiques du pays. Sur la période allant de septembre 2023 à août 2024, l'intégralité de la production d'électricité omanaise provient donc du gaz, sans aucune contribution des énergies bas carbone telles que le solaire, l'éolien ou le nucléaire. Cette situation signifie que la production d'électricité en Oman dépend uniquement des ressources fossiles, ce qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution atmosphérique, des éléments préoccupants dans le contexte actuel de changement climatique.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, Oman pourrait s'inspirer des succès observés dans d'autres pays. Par exemple, la France et la Slovaquie tirent respectivement 68 % et 60 % de leur électricité de l'énergie nucléaire. De plus, des pays comme le Danemark, où l'éolien représente 59 % de la production électrique, montrent qu'une intégration significative d'énergie éolienne est possible. Plus proche géographiquement et culturellement, les Émirats Arabes Unis et le Pakistan génèrent respectivement 20 % et 18 % de leur électricité grâce à l'énergie nucléaire, démontrant que cette voie est réaliste aussi pour les pays du Moyen-Orient. Oman pourrait donc envisager le développement de centrales nucléaires et l'installation de parcs éoliens comme voies principales pour diversifier ses sources d'électricité et réduire sa dépendance aux énergies fossiles.
L'histoire récente de l'électricité bas carbone en Oman montre une progression très limitée. Entre 2013 et 2019, aucune production d'électricité solaire n'a été enregistrée. En 2020, une légère hausse a été constatée avec 0.2 TWh d'électricité solaire produite, suivie d'une petite augmentation de 0.1 TWh en 2021, avant de retourner à 0 TWh en 2022 et 2023. Cela souligne un manque de développement durable dans l'adoption des énergies solaires, une source d'énergie pourtant abondante dans cette région riche en soleil. Des efforts accrus et soutenus, ainsi que des politiques favorables, sont nécessaires pour stimuler l'adoption des énergies bas carbone et contribuer aux objectifs mondiaux de réduction des émissions de carbone.