En 2024, la consommation électrique en Mongolie est majoritairement alimentée par l'énergie fossile, représentant plus de 70 % de l'ensemble de l'électricité produite. Le charbon à lui seul constitue près de 68 %, témoignant d'une forte dépendance à ce combustible. Les imports nets tiennent également une part significative d'environ un cinquième. Du côté de l'énergie propre, la proportion d'électricité bas carbone reste modeste, avec un peu moins de 8 %. L'énergie éolienne contribue à environ 5 % de la production, suivie par le solaire qui participe à près de 2 %. Il est clair que la transition vers une électricité plus propre reste un défi conséquent, mais nécessaire pour réduire les impacts environnementaux.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, la Mongolie peut s'inspirer d'autres pays, notamment ceux qui ont intégré de manière frappante le nucléaire ou l'éolien dans leur mix électrique. La France, par exemple, génère un impressionnant 68 % de son électricité grâce au nucléaire. De même, des nations comme le Danemark exploitent efficacement l'énergie éolienne, couvrant plus de la moitié de leur électricité par cette source. Compte tenu des vastes espaces et des potentiels éoliens et solaires en Mongolie, investir dans ces technologies pourrait être particulièrement avantageux. Par ailleurs, la Mongolie pourrait explorer des collaborations internationales pour développer ses capacités nucléaires, en tirant des leçons de pays comme l'Ukraine ou la Slovaquie, où l'énergie nucléaire joue un rôle prépondérant.
Historiquement, les efforts de la Mongolie pour développer l'électricité bas carbone ont montré des progrès constants, bien que lents. Dans les années 2010, l'énergie éolienne a commencé à émerger doucement, avec une première contribution notable en 2018 atteignant 0,2 TWh. Le solaire a suivi de près, entrant en scène l'année suivante avec une production similaire. Le développement de l'énergie solaire et éolienne a connu quelques fluctuations, mais l'intérêt pour ces sources reste palpable, comme en témoigne le regain de l'éolien en 2024. Cependant, l'absence de développement hydraulique au cours des deux dernières décennies et l'instabilité de la croissance éolienne soulignent l'urgence d'un soutien renforcé et d'investissements stratégiques pour accélérer la transition vers un mix énergétique plus respectueux du climat.