Actuellement, la consommation d'électricité en Mongolie dépend largement de l'énergie fossile, avec une valeur très élevée de 91 %, largement dominée par le charbon. Cela signifie que plus de neuf dixièmes de l'électricité proviennent de sources non durables, ce qui a des conséquences négatives pour le climat et la qualité de l'air. Par contre, l'électricité issue de sources bas carbone, principalement l'éolien, ne représente que 9 % de la consommation totale. Cette répartition montre l'importance d'un changement structurel pour que la Mongolie puisse suivre une voie plus durable et propre en matière de production d'électricité.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, la Mongolie pourrait s'inspirer des exemples de pays ayant déjà réussi cette transition. Par exemple, l'Arménie, une nation géographiquement et climatiquement comparable, tire 30 % de son électricité du nucléaire. Ce type d'énergie pourrait jouer un rôle clé dans la décarbonisation de l'électricité en Mongolie. De plus, l'exemple du Danemark, où l'énergie éolienne représente 59 % de son mix électrique, montre que l'expansion de l'énergie éolienne est une voie viable et prometteuse. L'ajout de l'énergie solaire pourrait également être envisagé, en s'inspirant des réalisations de la Grèce et de l'Allemagne qui ont respectivement 22 % et 13 % de leur électricité provenant de cette source.
Historiquement, le développement de l'électricité bas carbone en Mongolie a été lent. Dans la dernière décennie, on observe quelques progrès, en particulier depuis 2014 avec l'expansion progressive de l'énergie éolienne, bien que ce ne soit que de petites augmentations de 0,2 TWh par an. Par ailleurs, l'énergie solaire a commencé à faire son apparition en 2019, bien qu'à une échelle encore limitée. Le développement de l'hydroélectricité reste pour sa part stagnant depuis 2009. Ces petites augmentations montrent un début de transition vers des sources d'électricité plus propres, mais il reste beaucoup à faire pour que la Mongolie rattrape son retard par rapport aux pays ayant une part plus significative de leur électricité d'origine bas carbone.