En 2023, la consommation d'électricité au Maroc était fortement dominée par l'énergie fossile, qui représentait plus des trois quarts de la production totale, principalement grâce au charbon, qui à lui seul constituait environ 60% de toute l'électricité produite. En revanche, l'énergie bas carbone représentait un peu plus d'un cinquième de l'électricité marocaine, avec l'éolien contribuant à près de 15%, suivi du solaire à environ 5% et de l'hydroélectricité à un peu plus de 1%. Les importations nettes d'électricité représentaient environ 4% du total, faisant du Maroc un importateur notable pour compléter ses besoins énergétiques.
Pour stimuler la production d'électricité à faible émission de carbone, le Maroc pourrait considérablement développer sa capacité éolienne, car il tire déjà une part substantielle de son électricité de cette source propre. En outre, le Maroc pourrait également tirer des leçons de pays comme le Danemark, où l'éolien génère près de 60% de l'électricité, et l'Uruguay avec 36% d'éolien. Ces pays démontrent comment une stratégie ciblée pour maximiser l'énergie éolienne peut aider à réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Le Maroc devrait intensifier ses efforts pour soutenir non seulement les améliorations éoliennes, mais aussi explorer les avantages du solaire à l'instar du Chili qui génère plus de 20% de son électricité à partir de cette source.
Historiquement, l'électrification du Maroc par l'énergie bas carbone a pris de l’ampleur au fil des années. Durant les années 90, l'hydroélectricité montrait des variations notables, avec des augmentations en 1996 et des baisses marquées en 1993 et 1999. Le début des années 2000 a vu une fluctuation similaire, mais avec un rendement hydroélectrique plus positif vers 2009 et 2010. Depuis 2013, le Maroc a pris des mesures plus concrètes pour augmenter sa capacité bas carbone par l'éolien et le solaire, avec des contributions éoliennes croissantes chaque année, notamment en 2023 où l'ajout était le plus significatif, à 1,2 TWh. L'énergie solaire a également montré une croissance régulière, notamment en 2018 et 2023, consolidant ainsi la volonté du Maroc de se tourner vers des solutions énergétiques plus écologiques et durables.