En 2024, la consommation d'électricité au Maroc montre une dépendance marquée sur les énergies fossiles, représentant plus des deux tiers de l'approvisionnement total en électricité, avec le charbon seul comptant pour plus de la moitié. Les sources bas carbone, telles que l'énergie éolienne, solaire et hydraulique, contribuent à environ un quart de l'énergie totale, avec l'éolien à plus de 20%, tandis que le solaire et l'énergie hydraulique sont chacune en dessous de 4%. Les imports nets ajoutent une petite part de près de 6% à la consommation d'électricité du pays. Ce mélange énergétique illustre un potentiel important de progrès vers les sources d'énergie propre, en particulier l'éolien et le solaire, qui pourraient aider à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et à atténuer les impacts environnementaux négatifs tels que le changement climatique et la pollution de l'air.
L'électricité augmente-t-elle en Maroc ?
La consommation d'électricité au Maroc semble connaître une croissance favorable. En 2024, la consommation d'électricité par personne a atteint 1219 kWh, en augmentation par rapport au record précédent de 1175 kWh de 2023, soit une augmentation de 44 kWh/personne. Plus encourageant encore, la production d'électricité bas carbone par habitant a augmenté de manière significative, passant de 244 kWh en 2023 à 316 kWh en 2024, une augmentation considérable de 72 kWh/personne. Cette tendance ascendante non seulement reflète la demande croissante de sources d'électricité plus propre, mais indique également des efforts fructueux pour élargir la disponibilité des sources énergétiques durables.
Suggestions
Pour accroître encore la part des énergies bas carbone, le Maroc devrait étendre encore ses capacités éolienne et solaire. L'élargissement de ces technologies, déjà bien établies, pourrait considérablement renforcer l'approvisionnement en électricité bas carbone. En s'inspirant des pays ou régions où ces énergies sont déjà bien développées, comme le Danemark et l'Iowa où le vent contribue de manière significative à la production électrique, le Maroc pourrait reproduire ces succès. De la même manière, l'expérience de pays dans l'énergie nucléaire humanise également des leçons précieuses pour le Maroc dans sa quête d'une production d'énergie plus verte et fiable. La France et la Slovaquie, par exemple, montrent comment le nucléaire peut jouer un rôle clé dans diversifier et stabiliser l'approvisionnement énergétique tout en réduisant les émissions de carbone. Simultanément, il existe des régions comme le Liban ou le Chili avec de hautes contributions solaires qui pourraient servir de modèle pour l'expansion du solaire au Maroc.
Histoire
L’histoire de l’électricité bas carbone au Maroc au fil des ans montre des avancées progressives, notamment dans l’énergie éolienne et solaire. Depuis les années 1990, la production d’énergie hydraulique a fluctué avec quelques années de recul, tandis que les deux dernières décennies ont montré un engagement croissant envers l'énergie éolienne et solaire. Depuis 2013, l'énergie éolienne et plus récemment l'énergie solaire ont connu des augmentations notables, avec des chiffres record en 2023 et 2024, où l'éolien a augmenté de 3,3 TWh. Ces progrès démontrent une capacité grandissante à intégrer des technologies modernes en énergie propre pour répondre aux besoins énergétiques futurs du pays. Il est clair que le Maroc part sur une trajectoire prometteuse en termes d’adoption de l’énergie bas carbone, et il est essentiel de continuer cette expansion pour atteindre un avenir énergétique plus propre et plus durable.
Electrification
Nous estimons le degré d'électrification en comparant les émissions d'électricité et d'énergie totale. En savoir plus sur la méthodologie.