Actuellement, la consommation d'électricité à Malte dépend majoritairement des sources d'énergie fossile, représentant environ 86% de l'électricité produite entre juillet 2023 et juin 2024. Précisément, le gaz contribue presque à lui seul à cette part avec environ 85%. Les énergies bas carbone, quant à elles, ne représentent qu'une fraction de cette consommation, environ 14%. Parmi elles, le solaire prédomine avec près de 14%. Ce portrait énergétique montre une forte dépendance aux combustibles fossiles malgré la présence notable mais encore insuffisante du solaire qui relève des énergies propres.
Pour augmenter la production d'électricité à partir d'énergies bas carbone, Malte pourrait envisager d'élargir ses installations solaires existantes, renforçant ainsi leur impact déjà significatif sur le mix énergétique du pays. De plus, Malte pourrait tirer des enseignements d'autres pays couronnés de succès dans le domaine des énergies bas carbone. Par exemple, le Danemark produit une majorité de son électricité grâce à l'éolien, à hauteur de 59%, tandis que l'Irlande a également atteint une part de 34% avec cette même technologie. Ces exemples démontrent qu'investir dans l'énergie éolienne pourrait représenter une autre voie complémentaire et efficace pour Malte dans sa transition vers les énergies propres.
En regardant l'évolution historique de la production d'électricité bas carbone à Malte, on constate une progression limitée au fil des ans. De 2010 jusqu'à 2022, la contribution du solaire, ainsi que des bio-carburants, est restée quasi nulle. Ce n'est qu'en 2023 qu'une légère augmentation du solaire, de l'ordre de 0,2 TWh, a été enregistrée. Curieusement, l'année suivante, en 2023-2024, cette augmentation a été annulée. Ces données révèlent un besoin critique de stratégie à long terme et d'investissements continus pour renforcer la capacité de production d'énergies bas carbone à Malte afin de réduire efficacement la dépendance aux énergies fossiles et ainsi contribuer positivement à la lutte contre le changement climatique.