En analysant la consommation d'électricité au Kenya entre juillet 2024 et juin 2025, on constate que la majorité de l'électricité du pays est générée par des sources bas carbone. Plus de la moitié, environ 12 TWh, provient de l'énergie géothermique, hydraulique et éolienne. De ce total, la géothermie apporte à elle seule presque 6 TWh, suivie de l'hydraulique avec 3,5 TWh et de l'éolien avec près de 2 TWh. Les imports nets contribuent à 1,5 TWh, alors que l'énergie fossile se situe à environ 1 TWh, ce qui représente une portion relativement négligeable. En comparaison, le Kenya produit moins que le tiers de la moyenne mondiale de 3781 kWh par personne, avec seulement 251 kWh par personne. Ce faible niveau de génération électrique limite le développement socio-économique et pourrait freiner la croissance industrielle, éducative et de santé dans le pays.
L'électricité augmente-t-elle en Kenya ?
Quant à la croissance de l'électricité, le Kenya montre une certaine amélioration. Le dernier chiffre de consommation d'électricité est de 251 kWh par personne, marquant une augmentation de 6 kWh par rapport au record précédent de 2022. Cependant, la production d'électricité bas carbone a légèrement décliné, passant de 210 à 208 kWh par personne. Bien que ce recul soit minime, il souligne la nécessité urgente de revitaliser et d’augmenter la capacité bas carbone pour répondre aux besoins croissants tout en assurant une durabilité énergétique.
Suggestions
Pour accroître la production d'électricité bas carbone, le Kenya peut élargir ses infrastructures éoliennes existantes, étant donné le potentiel éolien déjà prouvé. En tirant des leçons de régions exemplaires, telles que la Chine et l'Inde, qui ont massivement investi dans l'énergie solaire, le Kenya peut bénéficier en intégrant davantage cette technologie propre. Par ailleurs, l’adoption de l’énergie nucléaire, comme démontré par les réussites des États-Unis et de la France, pourrait offrir au Kenya une solution stable et durable pour diversifier sa production électrique bas carbone. Avec de telles initiatives, le pays pourrait non seulement augmenter sa capacité énergétique propre, mais aussi se rapprocher de l'indépendance énergétique.
Histoire
En regardant l'histoire de l'énergie bas carbone au Kenya, on observe que des fluctuations se sont produites. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, une série de baisses a affecté principalement l'énergie hydraulique. Cependant, des améliorations notables sont visibles, surtout à partir de 2014, avec une croissance significative de l'énergie géothermique. Des augmentations éoliennes et géothermiques répétées montrent un engagement croissant vers ces technologies. Bien que les bio-carburants aient fléchi en 2018, l’enthousiasme envers l’éolien en 2019 a revitalisé l'augmentation de la capacité bas carbone du pays. Ce développement prouve une résilience et une capacité d'adaptation qui peuvent être encore amplifiées avec des investissements stratégiques dans le solaire et le nucléaire.
Electrification
Nous estimons le degré d'électrification en comparant les émissions d'électricité et d'énergie totale. En savoir plus sur la méthodologie.