En 2022, la consommation d'électricité au Kenya atteint environ 27 watts par personne, soit nettement moins que la moyenne mondiale de 412 watts par personne. Ce niveau relativement faible de production d'électricité pourrait avoir des conséquences sur le développement économique du pays. Plus de 88% de l'électricité consommée est issue de sources d'énergie bas carbone, dont la majorité provient de l'énergie géothermique (12 watts par personne) et de l'énergie hydraulique (7 watts par personne). L'éolien contribue également à hauteur de 3,6 watts par personne, tandis que l'énergie fossile ne représente que près de 10% de la consommation totale. L'énergie solaire et les biocarburants sont quasi inexistants dans le mix énergétique, avec respectivement 0,65 et 0,3 watt par personne. Les importations nettes d'électricité au Kenya représentent un peu plus de 1% de la consommation d'électricité.
Pour augmenter la génération d'électricité à faible émission de carbone, le Kenya pourrait envisager d'élargir son potentiel éolien. A l'échelle globale, de nombreux pays ont réussi à développer considérablement leur énergie éolienne. Par exemple, le Danemark produit 369 watts d'électricité éolienne par personne et la Suède 363 watts. Ces pays, ayant des similitudes en matière de ressources naturelles et de conditions climatiques avec le Kenya, pourraient servir de modèle. En outre, bien que le Kenya n'ait pas encore exploité l'énergie nucléaire, il pourrait tirer des leçons de pays comme la Suède et la France, qui produisent respectivement 559 et 526 watts d'électricité nucléaire par personne.
Sur le plan historique, l'électricité à faible émission de carbone au Kenya a longtemps été dominée par l'hydroélectricité. Dans les années 1980 et au début des années 2000, la production d'hydroélectricité a connu des fluctuations, avec des augmentations substantielles en 1988, 2001 et 2002, mais aussi des diminutions en 1999, 2000 et 2008. Cependant, le pays a commencé à diversifier son mix énergétique à partir de 2014 en investissant dans l'énergie géothermique, qui s'est depuis lors fortement développée. L'énergie éolienne a aussi fait son apparition en 2019, tandis que la production d'hydroélectricité continue de fluctuer.