En 2022, la consommation d'électricité en Jordanie repose majoritairement sur l'énergie fossile, qui représente plus de trois quarts de l'électricité générée, avec le gaz dominant cette catégorie à environ 72%. Malgré cette dépendance aux énergies fossiles, la Jordanie a fait des progrès considérables dans l'intégration des sources d'énergie bas carbone, qui constituent près d'un quart de son mix électrique. Parmi ces sources, l'énergie solaire joue un rôle prépondérant, contribuant à plus de 15% de la production électrique totale, tandis que l'énergie éolienne couvre environ 7%. Ces chiffres montrent une transition notable vers des sources d'énergie plus propres et représentent un bon point de départ pour réduire davantage la dépendance aux énergies fossiles.
Pour augmenter la part de l'électricité bas carbone, la Jordanie pourrait envisager d'élargir ses infrastructures solaires, un secteur déjà bien établi dans le pays. Apprendre des succès d'autres pays peut être une stratégie gagnante. Par exemple, le Danemark, qui produit plus de 60% de son électricité grâce à l'éolien, ou encore l'Uruguay et l'Irlande avec respectivement 36% et 34% d'électricité éolienne, montrent que l'expansion de l'éolien est viable. Bien que la Jordanie ne dispose pas actuellement de production nucléaire, elle pourrait considérer cette technologie comme le font des pays comme les Émirats Arabes Unis et l'Espagne qui génèrent 20% de leur électricité grâce au nucléaire. Ces exemples illustrent qu'une combinaison de technologies bas carbone pourrait offrir à la Jordanie un mix énergétique plus diversifié et durable.
Historiquement, la Jordanie a commencé à développer son électricité bas carbone au milieu des années 2010. En 2015, le pays a vu ses premières augmentations significatives de production électrique via le solaire et l'éolien, chacune progressant de 0,1 TWh. Depuis lors, l'énergie solaire a connu une progression rapide, augmentant régulièrement chaque année pour atteindre une augmentation de 0,8 TWh en 2021. L'éolien s'est également développé régulièrement bien que de manière plus modeste, culminant avec une augmentation de 0,5 TWh en 2020. La production hydroélectrique, quant à elle, n'a pas connu de changement significatif pendant toute cette période. Ces avancements montrent une nette orientation vers les technologies solaires et éoliennes qui pourraient être la base d'une future levée de la part d'électricité bas carbone dans le mix énergétique jordanien.