L'Iran dépend fortement des énergies fossiles pour la génération d'électricité, avec plus de 94 % de son électricité provenant de sources fossiles au cours des 12 derniers mois, soit de juillet 2023 à juin 2024. Une écrasante majorité, environ 82 %, de cette part fossile provient du gaz, ce qui montre une dépendance claire à cette source d'énergie. À l'inverse, les sources d'énergie bas carbone représentent seulement 5,38 % de la production totale d'électricité, avec l'énergie hydraulique constituant toute cette part. Il est évident que l'Iran doit augmenter sa part d'énergie bas carbone pour réduire son empreinte carbone et les impacts environnementaux négatifs associés aux énergies fossiles.
Pour augmenter la génération d'électricité bas carbone, l'Iran peut tirer des leçons de pays comme la France, où 67 % de l'électricité provient de l'énergie nucléaire, ou le Danemark, qui génère 61 % de son électricité grâce à l'éolien. Des pays similaires à l'Iran peuvent également servir de modèle ; par exemple, l'Arménie et le Pakistan génèrent chacun 30 % et 18 % de leur électricité à partir de l'énergie nucléaire, respectivement. En investissant dans les technologies nucléaires et en développant des capacités éoliennes et solaires, l'Iran pourrait considérablement augmenter sa part d'électricité bas carbone et ainsi réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
En examinant l'histoire récente de la production d'électricité bas carbone de l'Iran, il y a eu plusieurs fluctuations, principalement dans l'énergie hydraulique. Par exemple, en 1992 et 2002, l'énergie hydraulique a augmenté de près de 4 TWh, mais il y a eu une baisse significative en 2008 avec une diminution de 10,5 TWh. Le nucléaire a montré une croissance modeste mais stable, avec des augmentations notables en 2013, 2016 et 2022. Cependant, une réduction drastique de l'énergie hydraulique en 2018 et 2020 a affecté l'approvisionnement global en énergie bas carbone, bien que l'énergie hydraulique ait rebondi en 2023 avec une hausse de 8,6 TWh. Il est crucial que l'Iran continue à promouvoir l'énergie nucléaire et d'autres sources d'énergie bas carbone pour maintenir un approvisionnement stable et durable en électricité.