Actuellement, la consommation d'électricité au Guyana dépend fortement de l'énergie fossile qui représente un peu plus de 93% de la production totale. Pratiquement tous ces combustibles fossiles sont responsables d'une grande partie des émissions de carbone, contribuant au changement climatique et à la pollution de l'air. En revanche, l'énergie bas carbone ne constitue qu'une petite partie de l'approvisionnement, avec environ 7% provenant principalement de bio-carburants et une contribution minime de l'énergie solaire, qui représente à peine 1,5% de la production totale d'électricité. Ce contraste souligne l'important potentiel inexploité que détient le Guyana pour accroître sa part d'énergie propre et durable.
Pour augmenter la production d'électricité bas carbone, le Guyana pourrait tirer des leçons des pays qui ont réussi à intégrer davantage d'énergie bas carbone dans leur mix énergétique. Le Liban, par exemple, génère environ 31% de son électricité à partir de l'énergie solaire, tandis que des pays comme le Danemark et l'Uruguay exploitent efficacement l'énergie éolienne pour satisfaire respectivement 52% et 28% de leurs besoins en électricité. Ces exemples prouvent que même des nations de petite taille et ayant des ressources limitées peuvent faire la transition vers une utilisation plus significative de sources d'énergie propres. Le Guyana pourrait étudier leurs stratégies pour développer son infrastructure de production d'énergie solaire et éolienne. Une option encore plus prometteuse serait d'explorer l'implantation d'installations nucléaires qui ont permis à des pays comme la France et la Slovaquie de générer plus de la moitié de leur électricité à partir de l'énergie nucléaire, garantissant ainsi une source d'électricité fiable et respectueuse de l'environnement.
Historiquement, le développement de l'énergie bas carbone au Guyana a été lent et ponctué de faibles augmentations. Il n'y a eu presque aucune variation dans la contribution des bio-carburants à la génération d'électricité entre 2000 et 2020. La contribution solaire n'a pas réussi non plus à décoller de manière significative, avec peu ou pas de changement notable de génération jusqu'en 2023. Cette lenteur indique un besoin clair d'investissements accrus et de politiques incitatives pour accélérer le recours à des sources d'énergie bas carbone.