En 2021, la consommation d'électricité en Guadeloupe se caractérisait principalement par une dépendance aux énergies fossiles, représentant plus de 66 % du total. En revanche, l'énergie bas carbone comptait pour environ 34 % de la production, une bonne partie provenant des bio-carburants, qui offraient environ 15 %. Presque nulle part aussi forte, l'énergie issue de sources éoliennes et solaires contribuait chacune à environ 7 %, tandis que la géothermie apportait près de 5 % à ce mix énergétique. Il est clair que la Guadeloupe peut encore considérablement augmenter sa part d'énergie bas carbone pour réduire sa dépendance à l'énergie fossile, qui est préjudiciable du point de vue environnemental.
Pour accroître la génération d'électricité bas carbone, la Guadeloupe pourrait tirer des enseignements de pays et de régions similaires qui ont réussi à développer cette part. Par exemple, des pays comme la France et le Danemark ont fortement investi dans le nucléaire et l'éolien, générant respectivement 68 % et 59 % de leur électricité à partir de ces sources durables. Des pays semi-comparables à la Guadeloupe, comme l'Irlande et l'Uruguay, ont atteint environ un tiers de leur production électrique grâce à l'éolien. S'appuyant sur ces exemples, la Guadeloupe pourrait se concentrer sur le développement de l'éolien et de l'énergie solaire, tout en explorant les possibilités d'une mise en œuvre d'une petite initiative nucléaire adaptable au contexte insulaire.
L'histoire de la production d'électricité bas carbone en Guadeloupe a vu des évolutions intéressantes au fil des décennies. Depuis le début des années 2000, l'introduction de la géothermie en 2005 avec une production de 0.1 TWh est une étape notable, bien que cette contribution soit restée stable durant les années suivantes. En 2012, l'énergie solaire a fait une entrée timide avec une petite augmentation de la production. En 2021, on note une légère poussée avec les bio-carburants, augmentant de 0.2 TWh, mais des actions plus ambitieuses sont nécessaires pour suivre le rythme des enjeux énergétiques modernes. Afin de favoriser une transition vers des sources d'énergie plus propres, un engagement renouvelé et diversifié envers des infrastructures éoliennes, solaires, ainsi que potentiellement nucléaires, serait vital pour l'avenir énergétique de la Guadeloupe.