En 2023, la consommation d'électricité au Congo-Brazzaville dépend majoritairement de l'énergie fossile, qui représente près de 80% de la production, avec le gaz contribuant à environ 74% de cette part. L'énergie bas carbone, quant à elle, représente environ un cinquième de la production totale, avec un soutien presque exclusif de l'énergie hydraulique qui compte pour environ 20%. Ainsi, la dépendance au gaz pour l'approvisionnement électrique est importante, tandis que les sources d'énergie bas carbone restent sous-exploitées.
Pour augmenter la part d'électricité bas carbone dans le mix énergétique, le Congo-Brazzaville pourrait s'inspirer des réussites dans d'autres pays. Par exemple, la France et la Slovaquie ont fortement intégré l'énergie nucléaire, avec environ 68% et 62% de leur électricité issue du nucléaire respectivement. Une option pour le Congo-Brazzaville serait donc de développer des capacités nucléaires, tout en explorant d'autres sources, comme l'énergie solaire et éolienne. Des pays comme le Danemark et l'Irlande, qui exploitent respectivement 52% et 32% de leur électricité à partir de l'éolien, montrent comment ces énergies peuvent être efficaces. Avec un climat favorable, l'énergie solaire, comme démontré au Liban (31%), peut également contribuer significativement.
En examinant l'évolution de l'énergie bas carbone au Congo-Brazzaville, le pays a connu de modestes augmentations de la production d'énergie hydraulique dans les années 80, avec des augmentations de 0,1 TWh en 1981, 1982 et 1985. Cependant, des déclins ont été notés au début des années 90, à l'exception d'une augmentation en 1996. Après quelques fluctuations, une hausse importante est observée en 2011 avec une augmentation de 0,4 TWh. Depuis lors, les changements ont été plus modérés mais constants, montrant un potentiel pour une exploitation accrue de l'énergie hydraulique. Une expansion continue et diversifiée des énergies bas carbone offrirait une résilience et une durabilité accrues au secteur électrique du pays.